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Message  joujoua Mer 13 Fév - 0:09

Faites nous partager votre savoir ! Postez vos sujets culturels et éducatifs ici ... merci


Dernière édition par le Mer 13 Fév - 0:14, édité 1 fois
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SAVEZ VOUS   ????? Empty L'Industrie des Cosmétiques.

Message  joujoua Mer 13 Fév - 0:13

Le saviez-vous ?

Chaque jour, en France, on vend (entre autres) environ :


* 143 000 flacons de parfums (femmes, hommes et enfants), dont 39 000 pour
hommes (eaux de toilette et eaux de Cologne, hors rasage)
* 317 000 produits de soin spécifique visage
* 64 000 produits de maquillage des lèvres (hors contours des lèvres)
* 531 000 shampooings
* 536 000 produits pour le bain et la douche (hors shampooings)
* 327 000 déodorants
* 533 000 dentifrices (hors hygiène buccale)
* 215 000 produits de coloration capillaire
* 113 000 produits de maquillage des yeux
* 23 000 lotions de rasage.


En France, chaque habitant achète (en moyenne) pour 201,3 € de produits de
parfumerie, d’hygiène ou de beauté par an (source INSEE 2005). Ce
montant, qui est une moyenne calculée sur la totalité de la population
(toutes tranches d’âge comprises) est l'un des plus élevés au monde.
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SAVEZ VOUS   ????? Empty Albert Einstein

Message  konan007 Mer 13 Fév - 17:22

Généralités:Albert Einstein (14 mars 1879 à Ulm, Württemberg, Allemagne - 18 avril 1955 à Princeton, New Jersey, États-Unis) était un physicien allemand, puis apatride (1896), suisse (1899), et enfin helvético-américain (1940). Il était d'origine juive.

Il a publié la théorie de la relativité restreinte en 1905 et une théorie de la gravité dite relativité générale en 1915. Il a largement contribué au développement de la mécanique quantique et de la cosmologie. Il a reçu le prix Nobel de physique en 1921 pour son explication de l'effet photoélectrique. Son travail est notamment connu pour l'équation E=mc² qui quantifie l'énergie disponible dans la matière.

Biographie
Le 8 août 1876, Hermann Einstein (* 30 août 1847 à Buchau; † 10 octobre 1902 à Milan) épouse Pauline Koch. Trois ans plus tard, le 14 mars 1879, Albert, leur premier enfant, naît dans leur appartement à Ulm en Allemagne. Le jeune Albert fait deux découvertes : la boussole à cinq ans et la rigueur scientifique dans un livre, La Petite Bible de la géométrie, à treize ans. Einstein restera fidèle à ses origines juives ; par ailleurs, il s'impliquera dans la cause sioniste à partir de son voyage aux États-Unis en avril 1921, destiné notamment à la collecte de fonds au profit du futur État d'Israël.

Il fait ses études primaires et secondaires à la Hochschule d'Aargau en Suisse, où il obtient son diplôme le 30 septembre 1896. Il a d'excellents résultats en mathématiques, mais refuse de s'instruire en biologie et en sciences humaines, car il ne voit pas l'intérêt d'apprendre des disciplines que l'on retrouve partout dans les livres. Il considère la science comme le fruit de la raison humaine et de la réflexion. Il demande à son père de lui donner la nationalité suisse afin de rejoindre sa famille émigrée à Milan en Italie.

Il entre à l'École polytechnique fédérale de Zurich (ETH) en 1896. Il s'y lie d'amitié avec le mathématicien Marcel Grossmann, qui l'aidera plus tard quand il sera aux prises avec les géométries non-euclidiennes. Il y rencontre aussi Mileva Maric, sa première épouse. Il obtient son diplôme en 1900. Il lit beaucoup : pendant cette époque, il approfondit presque exhaustivement d'excellents livres de référence, comme ceux de Boltzmann, de Helmholtz et de Nernst. Il a comme lecture aussi la Mécanique de Ernst Mach. Selon plusieurs biographies, de 1900 à 1902 sera un temps de précarité pour Einstein qui postulera à de nombreux postes sans être accepté. La misère d'Einstein préoccupa énormément son père qui essaya en vain de l'aider à trouver un emploi. Albert se résigna à oublier l'université pour chercher un travail administratif.

En 1902, il est embauché à l'Office des brevets de Berne, ce qui lui permet de vivre correctement tout en travaillant ses théories d'arrache-pied. Fin 1902 naît Lieserl, fille de Mileva et Albert. Les historiens n'ont découvert l'existence de cette fille qu'en 1986 (quand des lettres échangées entre Albert et Maric furent découvertes). On ignore ce qu'est devenue Lieserl, la thèse la plus courante étant une mort en bas âge.[1] Albert et Maric se marient en 1903, après la mort du père de ce dernier. En 1904, Hans-Albert naît. Dans les années 1905-1909, il publie quatre articles qui ouvrent de nouvelles voies dans la recherche (physique nucléaire, mécanique céleste…) Quatre ans après ces articles, il est reconnu par ses pairs. Les offres d'emplois se multiplient. Eduard naît en 1910 et en 1913, Albert est nommé à l'Académie des sciences de Prusse. Cela implique qu'il a la citoyenneté prussienne, en plus de la suisse.

En 1914, il déménage en Allemagne et habite à Berlin de nombreuses années, et les propositions de travail allemandes lui permettent de se consacrer entièrement à son travail de recherche. À ce moment, Mileva et Albert se séparent, et ce dernier commence à fréquenter une cousine berlinoise, Elsa. Un peu avant la Première Guerre mondiale, il clame ses opinions pacifistes. La situation s'assombrit en Allemagne dans les années 1920 ; on le traîne dans la boue comme Juif et pacifiste. Albert voit sa vie menacée.

En 1933, il apprend que sa maison de Berlin a été pillée par des bandes nazies. Peu après, Hitler arrive au pouvoir. Einstein décide de s'exiler. Son fils Eduard est schizophrène et passera sa vie dans une clinique suisse.

Einstein meurt le 18 avril 1955 d'une rupture d'anévrisme, son cerveau est hypertrophié à gauche. On éparpillera ses cendres dans un lieu tenu secret, conformément à son testament mais, en dépit de ses dernières volontés, son cerveau et ses yeux sont préservés par le médecin légiste qui a fait son autopsie.
Premières publications (1902-1909)

L'annus mirabilis
1905 est l'année miracle pour Einstein, celle où sont publiés quatre de ses articles dans la revue Annalen der Physik (d'abord envoyés à Conrad Habicht) :
-Le premier, publié en mars, expose un point de vue révolutionnaire sur la nature corpusculaire de la lumière, par l'étude de l'effet photoélectrique. Einstein l'a intitulé : Sur un point de vue heuristique concernant la production et la transformation de la lumière. Il y relate ses recherches sur l'origine des émissions de particules, en se basant sur les travaux de Planck qui avait, en 1900, établi une formule d'un rayonnement quantifié, c'est-à-dire discontinu. Planck avait été en fait contraint d'aborder le rayonnement lumineux émis par un corps chaud d'une manière qui le déconcertait : pour mettre en adéquation sa formule et les résultats expérimentaux, il lui avait fallu supposer que le courant de particules se divisait en blocs d'énergie, qu'il appela quanta. Bien qu'il pensât que ces quanta n'avaient pas de véritable existence, sa théorie semblait prometteuse et plusieurs physiciens y travaillèrent. Einstein réinvestit les résultats de Planck pour étudier l'effet photoélectrique, et il conclut en énonçant que la lumière se comportait à la fois comme une onde et à la fois comme un flux de particules. Il mit alors fin à un débat vieux de plus d'un siècle sur la nature de la lumière et ouvrit la voie à des recherches fondamentales. L'effet photoélectrique a donc fourni une confirmation simple de l'hypothèse des quanta de Max Planck. En 1920, les quanta furent appelés les photons.
-Deux mois plus tard, en mai, Einstein fait publier un deuxième article sur le mouvement brownien. Il expliquait ce mouvement par une entorse complète au principe d'entropie tel qu'énoncé à la suite des travaux de Newton sur les forces mécaniques : selon lui, les molécules tiraient leur énergie cinétique de la chaleur. Cet article est encore plus fondamental du fait qu'il donnait une preuve théorique (vérifiée expérimentalement par Jean Perrin en 1912) de l'existence des atomes et des molécules. Le mouvement brownien a été expliqué au même moment qu'Einstein par Marian Smoluchowski, et aussi par Louis Bachelier en 1900.
-Le troisième article est plus important, car il représente la rupture intuitive d'Einstein avec la physique newtonienne. Dans celui Sur l'électrodynamique des corps en mouvement, le physicien s'attaque au postulat d'un espace et d'un temps absolus, tels que définis par la mécanique de Newton, et à l'existence de l'éther, milieu interstellaire inerte qui devait soutenir la lumière comme l'eau ou l'air soutiennent les ondes sonores dans leurs déplacements. Cet article, publié en juin, amène à deux conclusions : l'éther n'existe pas, et le temps et l'espace sont relatifs. Le nouvel absolu qu'Einstein édifie est maintenant détaché de la nature quantitative de ces deux notions — l'espace et le temps, mais à la conservation de leur relation à travers les différents référentiels d'études. Les conséquences de cette vision révolutionnaire de la physique, qui découle de l'idée qu'Einstein avait de la manière dont les lois physiques devaient contraindre l'univers, ont bousculé tant la physique théorique que ses applications pratiques. L'apport exact d'Einstein par rapport à Henri Poincaré et quelques autres physiciens est aujourd'hui assez disputé (voir Controverse sur la paternité de la relativité).
-Le dernier article, publié en septembre, donne au titre L'inertie d'un corps dépend-elle de son contenu en énergie ? une réponse célèbre : la formule d'équivalence masse-énergie. C'est un résultat de la toute nouvelle relativité restreinte, qui sera d'une importance capitale pour un nombre de champs d'études insoupçonnés alors : physique nucléaire, mécanique céleste, jusqu'aux armes et centrales nucléaires.
Durant cette période, il fonde avec Maurice Solovine (qui traduira ses œuvres en français) et Conrad Habicht l'Académie Olympia, cercle de discussion se réunissant au 49, Kramgasse, et organisant des balades en montagne.


Années de reconnaissance (1910-1935)

Albert Einstein et Niels Bohr, Congrès Solvay de 1930Quatre ans après ces articles, il est reconnu par ses pairs. Les offres de travail se multiplient. Son fils Eduard naît en 1910.
En 1911, il est invité au premier Congrès Solvay, en Belgique, qui rassemble les scientifiques les plus connus. Il y rencontre entre autres Marie Curie, Max Planck et Paul Langevin.
Il est nommé à l’Académie des sciences de Prusse en 1913.
En 1914, il déménage en Allemagne et habite à Berlin de nombreuses années, et les propositions de travail allemandes lui permettent de se consacrer tout entier à son travail de recherche. À ce moment, Mileva et Albert se séparent, et ce dernier commence à fréquenter une cousine berlinoise, Elsa. Il clame aux abords de la Première Guerre mondiale ses opinions pacifistes.
La ville de Berlin lui avait promis le cadeau d’une maison. Avec le temps, ce ne sera finalement qu’un terrain sur lequel il dut faire construire de sa poche. Il choisit un endroit calme à Caputh, près du lac de Havelsee, où il faisait souvent de la voile.
Dans un livre de 1916, il a publié sa théorie de la gravitation, connue aujourd’hui sous le nom de la relativité générale. La mise en place de cette théorie fut justifiée dans un "souci de cohérence scientifique"[2].
La clé de voûte de la théorie est les « Équations du champ » qui décrivent le comportement du champ de gravitation (la métrique de l’espace-temps) en fonction du contenu énergétique et matériel. Pendant longtemps, on a prétendu que David Hilbert fut le premier à avoir trouvé ces équations (suite à des discussions avec Einstein toutefois)[3]. La théorie de la relativité ainsi que ses ouvrages de 1905 et 1916 forment la base de la physique moderne. La relation entre Einstein et la physique quantique est très remarquable — d’un côté, certaines de ses théories sont la base de la physique quantique, en particulier son explication de l’effet photoélectrique, d’un autre côté, il a refusé beaucoup d’idées et d’interprétations de la mécanique quantique plus tard.

En 1927, invité au cinquième Congrès Solvay, il a de nombreuses conversations avec Niels Bohr à ce sujet. Il dit alors : « Gott würfelt nicht » (« Dieu ne joue pas aux dés ») pour marquer son opposition à l’interprétation probabiliste de la physique quantique, ce à quoi Niels Bohr répondit « Qui êtes-vous Albert Einstein pour dire à Dieu ce qu’il doit faire ? ». Le paradoxe quantique qu’il arrivera à préciser plus tard avec Podolsky et Rosen à Princeton (paradoxe EPR) reste aujourd’hui très important.

to be continued.....................
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Message  konan007 Mer 13 Fév - 17:22

Le génie célèbre
La vérification par l'éclipse:
Pour vérifier la relativité générale, une mesure de la déviation des rayons lumineux aux alentours d'une masse, lors d'une éclipse solaire est envisagée. La première expédition est programmée en 1915, mais est rendue impossible par la Première Guerre mondiale. En 1919, Arthur Eddington réalise la fameuse mesure. Il annonce que les résultats sont conformes à la théorie d'Einstein. Il apparaît bien plus tard qu'en raison du temps nuageux, la marge d'erreur était bien supérieure au phénomène à mesurer. Stephen Hawking explique dans Une Brève histoire du temps que ce genre de faux bon résultat est courant quand on sait à quoi s'attendre. Comme entre-temps, d'autres mesures avaient confirmé la déviation de la lumière, le prestige de la relativité générale n'en fut pas ébranlé.
Einstein part exposer sa théorie dans le monde entier, où on le célèbre. La situation s'assombrit en Allemagne dans les années 1920; il est traîné dans la boue en tant que juif, et voit sa sécurité menacée avec l'arrivée du nazisme dans la société.
En 1925, il est lauréat de la médaille Copley. En 1928, il est nommé président de la Ligue des Droits de l'homme. En 1932, il apprend que sa maison de Berlin a été pillée par les bandes nazies. Peu après, Hitler arrive au pouvoir. Il décide de ne plus mettre les pieds en Allemagne. Il travaille alors aux États-Unis, notamment à l'Institute for Advanced Study de Princeton. En 1935, il est lauréat de la Médaille Franklin.
Il avertit le président Franklin Roosevelt de la possible utilisation d'une bombe atomique. Il lui réécrira plus tard pour lui demander d'abandonner cette idée, mais deux bombes nucléaires seront utilisées contre le Japon en 1945.
Son fils Eduard est schizophrène et passera sa vie dans une clinique suisse.
Einstein meurt le 18 avril 1955 d'une rupture d'anévrisme. On éparpillera ses cendres dans un lieu tenu secret, mais on préserva son cerveau et ses yeux.
Einstein et la politique
En politique, Einstein était avant tout un pacifiste, même s'il put déconseiller l'objection de conscience à un jeune Européen qui lui écrivit dans les années 1930, « pour la sauvegarde de son pays et de la civilisation ». Einstein est lié à beaucoup de causes pacifistes, car il accepta toujours de défendre une cause qu'il trouvait juste. Il répondit ainsi aux communistes que les peuples devaient s'occuper d'abord de pacifisme afin d'avoir les conditions nécessaires pour ensuite pouvoir faire du socialisme. Il prononcera cet apophtegme : « Si un homme peut éprouver quelque plaisir à défiler en rang aux sons d'une musique, je méprise cet homme… Il ne mérite pas un cerveau humain puisqu'une moelle épinière le satisfait. » (dans Comment je vois le monde, publié à partir de 1934) faisant ainsi référence à l'armée, institution qu'il méprisait.
En 1913, il est cosignataire d'une pétition pour la paix que trois savants allemands signeront. C'est le pendant du Manifeste des 93 intellectuels allemands.
Einstein fut un supporter du sionisme. En 1920, il accompagne le leader sioniste Chaim Weizmann aux États-Unis dans une campagne de récolte de fonds. Il se rend également en Palestine mandataire dans le cadre de l'inauguration de l'université hébraïque de Jérusalem. Ses apparations donnent un prestique politique à la cause sioniste. Suite à une invitation à s'établir à Jérusalem, il écrit dans son carnet de voyage que « le coeur dit oui (...) mais la raison dit non ». Selon Tom Segev, Einstein apprécie son voyage en Palestine et les honneurs qui lui sont faits. Il rapporte néanmoins un point noir quand voyant des Juifs prier devant le mur des lamentations, Einstein commente qu'il s'agit de personnes collées au passé et faisant abstraction du présent.[4]
Il analysa bien l'évolution de la situation entre les deux guerres en Allemagne. Il eut d'assez bons mots, car il avait une vision très rationnelle des hommes : « Pour l'instant, je suis un savant allemand, mais si je viens à devenir une bête noire, je serai un juif suisse »). Il recevait des menaces de mort dès 1922. De violentes attaques eurent lieu contre la théorie de la relativité en Allemagne (mais aussi en Russie). Par exemple, Philipp Lenard, « chef de la physique aryenne ou allemande » attribuait à Friedrich Hasenöhrl la formule E=mc² pour en faire une création aryenne. [5]. Einstein démissionna de l'académie de Prusse en 1933. Il fut par contre exclu de celle de Bavière, qu'il ne put quitter volontairement à temps. Cette année-là, Einstein, en voyage à l'étranger, ne retourna pas en Allemagne, où le régime nazi avait pris le pouvoir en janvier. Après un séjour en Belgique, il déclina une proposition de la France de l'accueillir comme professeur au Collège de France, et partit aux États-Unis à Princeton.
Le 2 août 1939, il rédigea une lettre à Roosevelt qui contribua à enclencher le projet Manhattan[6]. En 1945, lorsqu'il comprend que les États-Unis vont réaliser la première bombe atomique de l'histoire, il prend l'initiative d'écrire une nouvelle fois à Roosevelt pour le prier de renoncer à cette arme[7]. Après la guerre, Einstein milite pour un désarmement atomique mondial, jusqu'avant sa mort en 1955 où il confesse à Linus Pauling : « j'ai fait une grande erreur dans ma vie, quand j'ai signé cette lettre. »
Einstein s'est exprimé sur ses convictions socialistes en 1949, soit en plein maccarthysme, dans un essai intitulé « Pourquoi le Socialisme » (publié dans la Monthly Review[8]). Sa correspondance révèle qu'il effectuait un rapprochement entre le maccarthysme et les évènements des années 1930 en Allemagne. Il écrivit au juge chargé de l'affaire Rosenberg pour demander leur grâce, aida de nombreuses personnes qui voulaient immigrer aux États-Unis ; contacté par William Frauenglass, un professeur d'anglais de lycée suspecté de sympathies communistes, il rédigea un texte dénonçant ouvertement le maccarthysme et encourageant les intellectuels à résister à ce qu'il qualifie de « mal ». Le FBI (en fait son président, J. Edgar Hoover) a ouvert un dossier sur lui, disponible sur leur site[9]. Joseph McCarthy lui-même attaque Einstein au Congrès en le traitant « d'ennemi de l'Amérique ». On soupçonne sa secrétaire, Helen Dukas, d'espionnage pour Moscou. Les médias se déchaînent. Au milieu de ce lynchage organisé, Bertrand Russell prend sa défense. L'affaire a été classée en 1954, aucune preuve n'ayant été trouvée.
En décembre 1948, il co-signe une lettre condamnant le massacre de Deir Yassin[10].
Il est désappointé par ce qu'il peut connaître de l'Union soviétique. Il lui apparaît que le principe du gouvernement des peuples par eux-mêmes, le fait de travailler pour eux-mêmes, lui semble plus propice à l'épanouissement individuel que celui de l'exploitation du grand nombre par une minorité. Par ailleurs, il a préfacé le Livre Noir, recueil de témoignages sur l'extermination des juifs par les nazis pendant la guerre dans la Russie Soviétique
Ben Gourion lui proposa en 1952 la présidence de l'État d'Israël, qu'il refusa. L'ambassadeur raconte les raisons de son refus : « D'abord, si je connais les lois de l'univers, je ne connais presque rien aux êtres humains. De plus, il semble qu'un président d'Israël doit parfois signer des choses qu'il désapprouve, et personne ne peut imaginer que je puisse faire cela. » Il légua ses archives à l'université de Jérusalem.
Einstein fut somme toute un pacifiste à la philosophie extrêmement rationnelle, un peu contemplatif, un être un peu asocial qui aimait l'humanité. Il a constamment méprisé l'agitation humaine et a toujours préféré le calme. Pour connaître ses pensées sur la religion ou la guerre, on peut lire ses citations.
Il a lutté pendant la Guerre froide en s'exprimant contre la course aux armements, appelant, par exemple avec Bertrand Russell et Joseph Rotblat, les scientifiques à plus de responsabilités, les gouvernements à un renoncement commun à leur prolifération et leur utilisation, et les peuples à chercher d'autres moyens d'obtenir la paix (création du Comité d'urgence des scientifiques atomistes en 1946, Manifeste Russell-Einstein en 1954). Il fut nommé directeur du Comité à l'Énergie atomique des Nations unies, mais démissionna quand il se rendit compte de son inutilité. Précisons qu'il ne participa pas à la construction de la bombe atomique. Il n'en eut pas même l'idée. Ce fut Robert Oppenheimer qui la dirigea.
Il a toujours insisté sur la nécessité de créer un État mondial.

Vie sociale
Einstein a eu des relations avec quantité de personnalités scientifiques, politiques et artistiques. Sa correspondance était très riche.
Ses liaisons avec les femmes étaient sombres. Il trompait souvent Mileva, et fut très dur avec Elsa. Ils faisaient chambre à part et il pouvait lui interdire son bureau, se faisant presque servir (« Je traitais ma femme comme une employée, mais une employée que je ne pouvais pas congédier »).


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Message  joujoua Mer 13 Fév - 17:33

Le Triangle des Bermudes est une zone de l’Océan Atlantique de 3,9 millions de km2 délimitée par l’archipel des Bermudes, la côte est de la Floride et l’île de Porto Rico. Selon la légende, elle fut le théâtre d’un grand nombre de disparitions de navires et d’aéronefs.

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Carte de la région concernée.

Histoire
Inspiré par plusieurs articles publiés par divers magazines dans les années 1950, l'appellation « Triangle des Bermudes » revient au journaliste Vincent Gaddis dans un article du magazine Argosy en 1964 : The Deadly Bermuda Triangle.

L’histoire moderne du Triangle des Bermudes commence avec la disparition du Pickering, un bateau américain, vers 1800. Puis, dans l’ordre, disparurent :

En 1866, le Lotta, un trois-mâts suédois.
En 1868, le Viego, un navire marchand espagnol.
En 1872, la Mary Celeste, bien qu’elle ait été retrouvée entre les Açores et Gibraltar.
En 1880, l’Atalanta, un navire-école britannique avec ses 290 élèves officiers.
En 1884, le Miramon, une goélette italienne.
En 1918, le Cyclops, avec 300 marins, disparut sans envoyer de SOS.
En 1925, le Raifuku Maru, un cargo japonais, disparut après avoir envoyé le message suivant : « Danger like dagger now. Corne quick ! » (« Danger poignard. Au secours. Vite ! »).
En 1938, l’Anglo Australien. Son dernier message fut : « Temps idéal. Tout va bien ».
En 1945, l'escadrille 19 : cinq bombardiers américains.
En 1948, le Star Tiger, un appareil britannique qui assurait la liaison Açores-Bermudes disparut, après avoir envoyé le message suivant : « Conditions météo excellentes. Arriverons à l’heure prévue ».
En 1948, un Douglas DC3, faisant la liaison entre Porto Rico et la Floride disparut. Le pilote aurait transmis les informations suivantes: « Nous approchons de l’aéroport… Nous ne sommes plus qu’à 80 km au sud… Nous apercevons les lumières de Miami… Tout va bien. Attendons les instructions pour l’atterrissage ».
En 1950, un cargo costaricain avec son équipage de 28 hommes par une mer calme.



Le professeur Wayne Meshejian déclara que le satellite météorologique de la National Océanographic Administration tombait systématiquement en panne chaque fois qu’il passait au-dessus du Triangle des Bermudes : « Une force que nous ne connaissons pas, précisa-t-il, empêche le passage des informations ».

La légende a pris de l'ampleur avec la disparition d’une escadrille de cinq chasseurs bombardiers le 5 décembre 1945 au large de la Floride, connu sous le nom de Vol 19. Au bout d’une heure de vol, la base de Fort Lauderdale reçut un appel du lieutenant leur annonçant qu’ils étaient perdus. Un hydravion, parti à leur recherche, ne revint pas non plus.

De 1945 à 1975, une quarantaine d’avions et une cinquantaine de bateaux auraient disparu sans lancer d’appel de détresse.




Tentatives d’explication
Parmi les hypothèses scientifiques, on a souvent invoqué des perturbations magnétiques et des « flatulences océaniques », soit des émissions sous-marines d'un gaz hautement inflammable, méthane qui diminuent fortement la densité de l’eau jusqu’à provoquer une perte de flottabilité (voir hydrate de méthane). Issu de la décomposition d'éléments organiques comme le pétrole et le charbon, comprimé par la grande profondeur et la température très basse de l'environnement, libéré lors de la création de failles par l'activité tectonique. L'on trouve d'autres gisements importants en mer du nord où certaines plateformes de forage, navires et aéronefs ont été engloutis ou été pulvérisés par le même phénomène.

Le nombre de disparitions rapporté n’est pas particulièrement élevé si l'on tient compte des facteurs suivants:

La superficie (près de 4 millions de km2).
L'importance du trafic maritime dans cette zone.
L'importance des gisements d'hydrate de méthane et de l'activité tectonique de la région.
Les conditions météorologiques, chaotiques et imprévisibles sous ces latitudes.



Plusieurs prétendus naufrages se sont révélés par la suite de simples mystifications. Pour certains, le mystère reste à éclaircir. Pour d’autres, il n’y a pas de mystère, sauf peut-être la propagation de la légende sur la base de faits si minces.

Un documentaire diffusé en 2003 par la chaîne National Geographic[1] ne mentionne pas d’anomalie particulière mesurée dans cette zone, hormis une diminution légère du champ magnétique terrestre. Il rappelle en revanche qu’on y observe les plus violentes tempêtes du globe, avec parfois des vagues scélérates de huit mètres et plus de haut. En ce qui concerne le vol 19, c’est l’hypothèse d’une erreur de navigation de l’instructeur, formé dans les Keys et ayant confondu la topographie des régions survolées avec celles-ci au point de croire que son compas magnétique était déréglé, qui est retenue comme la plus probable, leurs basses réserves de carburant étant responsables de la perte de l’escadrille, retrouvée par hasard en 2000.

Les compagnies d’assurances, quant à elles, ne jugent pas utile à ce jour (2006) de majorer leurs primes pour les navires ou avions amenés à traverser cette zone.
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Message  joujoua Jeu 14 Fév - 20:57

Savez vous que :

- Le 28 Septembre 1825 fut le Premier transport de passager en train.
Le mécanicien anglais Georges Stephenson, inventeur de la machine a vapeur, crée la première ligne ferroviaire ouverte au public. Elle est à usage commercial et relie Stokton à Darlington. L'Angleterre est le premier pays à se doter de lignes de chemin de fer.
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Message  konan007 Ven 15 Fév - 3:34

savez vous pourkoi personne ne s´interesse a ce sujet??????????????? SAVEZ VOUS   ????? 38747
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Message  forum_meisterin Ven 15 Fév - 17:50

konan007 a écrit:savez vous pourkoi personne ne s´interesse a ce sujet??????????????? SAVEZ VOUS   ????? 38747

ben parce k tu kroi kon ne lé p!
moi je suis interressée honetmen 3jebni bel7a9...
merci pour les choz k vs metté!
et je veux dire k Einstein is the person whom i look up to!
so thanks for the things you mentioned! Very Happy
forum_meisterin
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Message  joujoua Ven 15 Fév - 20:38

konan007 a écrit:savez vous pourkoi personne ne s´interesse a ce sujet??????????????? SAVEZ VOUS   ????? 38747
même si il n'a plu personne chaque jour je vais poster ici Very Happy
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Message  joujoua Ven 15 Fév - 20:40

- LE TRANSISTOR :
C'est probablement une des plus importantes inventions du siècle dernier, inventé en 1947 par une équipe de chercheurs des laboratoires Bell d'AT&T à Murray Hill dans l'état du New-Jersey aux Etats-Unis. Aujourd'hui on utilise les transistors un peu partout... rien que chez vous il y doit en avoir des millions.
D'ailleurs, savez vous que le processeur de votre ordinateurs est composé de millions de transistor ?
Pour vous donner un exemple : Le pentium 4EE est composé de 169Millions de transistor (rien que ça !) et pour vous dire que ça va très vite sachez que vos anciens Pentium II n'avaient que 27Millions de transistor !
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SAVEZ VOUS   ????? Empty fondateur de GOOGLE

Message  joujoua Sam 16 Fév - 18:02

Savez vous que :
Sergey Brin et Larry Page sont les fondateurs de Google.
Influencé dés son plus jeune âge par son père, professeur d'informatique, Larry Page a commencé à utilisé des ordinateurs dés l'âge de six ans. C'est a l'université de Stanford qu'il rencontre Sergey Brin, étudiant en informatique d'origine russe. Ensemble, ils collaborent sur le projet qui donnera naissance en 1998 à "Google"(du nom donné au chiffre 1 suivi de 100 zéros). En quelques années, Google est devenu le moteur de recherche le plus utilisé au monde: il recense plus de 8 milliards de pages web traduites en 35 langues et un milliard d'images. Depuis l'entrée en bourse de Google en 2004, les fondateurs ont vu leur fortune exploser; Dergey et Larry occupent la 26 et 27ème place du classement.
Fortune: 12,9 et 12,8 milliards de dollars en 2006
Age: 32 et 33 ans
Nationalité: Américains
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SAVEZ VOUS   ????? Empty [color=red]Pourquoi... la mer est-elle bleue?[/color]

Message  joujoua Dim 17 Fév - 11:00

Pourquoi... la mer est-elle bleue?

La mer n'est pas rouge, ni jaune : elle est bleutée, tout le monde le sait. Pourtant, l'eau, elle, est transparente? Parfois, les évidences donnent lieu à des explications scientifiques complexes.

Tout d'abord, ce n'est pas le reflet du ciel qui rend la mer bleue. En effet, les plans d'eau souterrains montrent la même couleur. De plus, en profondeur, là où la lumière du jour ne pénètre pas, l'eau apparaît encore bleue sous une lampe. L'eau n'est donc pas si transparente que cela.
L'eau absorbe le rouge et renvoie le bleu
Ce sont les molécules d'eau les responsables. En effet, le premier constituant de l'eau de mer, c'est bien sûr l'eau ! La lumière blanche, qui vient du Soleil, est de son côté constituée en réalité d'ondes de longueurs différentes d'onde représentant toutes les couleurs du spectre lumineux.

Les molécules d'eau absorbent une partie précise de cette lumière : les longueurs d'ondes correspondant aux couleurs rouge et jaune. Or, quand on soustrait ces composantes à la lumière incidente, il reste essentiellement?du bleu. Voilà pourquoi les molécules d'eau renvoient une lumière appauvrie en rouge et jaune, et riche en bleu.
Mer bleue, mer verte
Plus le nombre de molécules "absorbantes" est grand, plus cette couleur est marquée. Ainsi, dans une fine épaisseur, comme un verre d'eau, l'eau est transparente. Mais en plein milieu de l'océan, là où la profondeur est importante, l'eau apparaît bleue marine et opaque.

L'océan apparaît également indigo dans les mers tropicales et équatoriales, lorsqu'il y a peu de production biologique. En revanche, dans les régions où la productivité biologique est importante, la chlorophylle contenue dans le phytoplancton absorbe la composante bleue et la lumière se décale vers le vert. Cela explique que les eaux côtières soient en général verdâtres.

Enfin l'eau est bleue? en surface. En effet, il fait très sombre au fur et à mesure que l'on s'enfonce en profondeur. Les infrarouges sont absorbés dans le premier mètre. Très peu de lumière atteint les 100 mètres. Au delà de 1 000 mètres c'est la nuit noire.
Au service de la NASA
La couleur de la mer intéresse beaucoup les océanographes. Depuis 1978, Nimbus-7, un satellite de la NASA, scrute la lumière émise par les océans. Un précieux espion pour l'étude de la photosynthèse et donc du cycle du carbone.

En effet, ses mesures informent sur la teneur en éléments organiques et autres matériaux en suspension dans les couches de surface. Elles permettent de connaître l'interaction du vent et des courants avec la biologie de l'océan et surtout de se donner une idée de l'influence de l'activité humaine sur la santé des océans. Qui aurait pu croire que l'évidente couleur de la mer aurait tant servi la science ?
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SAVEZ VOUS   ????? Empty Savez vous ce qu'est une bombe a Neutrons ?

Message  joujoua Lun 25 Fév - 23:34

La bombe à neutrons, également appelée bombe N ou bombe à rayonnement renforcé, est une arme nucléaire tactique de puissance explosive réduite, conçue pour libérer une grande partie de son énergie sous forme d’émissions neutroniques. Le rayonnement neutronique inflige des dégâts aux tissus organiques et aux composants électroniques, tout en ayant des retombées radioactives minimes. Ayant une portée de souffle relativement restreinte comparativement aux bombes à fissions classiques, les bombes à neutrons présentent l’intérêt d’avoir un effet moins dévastateur sur les infrastructures.



Historique

L’invention de la bombe à neutrons est généralement attribuée à Samuel Cohen du Lawrence Livermore National Laboratory, qui a développé ce concept en 1958. Malgré la désapprobation du président John F. Kennedy, les essais ont été autorisés, puis effectués en 1963 dans des installations souterraines au Nevada, à quelques 110 km de Las Vegas , grâce à la rupture soviétique du moratoire sur les essais nucléaires en 1961.

Le développement de cette arme a été annulé par la suite sous Jimmy Carter, puis relancé par Ronald Reagan en 1981.

Le démantèlement du stock américain fut procédé en partie sous l’administration Clinton en 1996, et achevé complètement sous l’administration Bush en 2003.

La France fit exploser sa première bombe à neutrons sur l’atoll de Moruroa le 24 juin 1980, et produisit ce type d’armement au début des années 1980. Les vecteurs français supposés de ce type d’ogives étaient les missiles Hadès. Les stocks ont été détruits depuis. Le rapport Cox de 1999 indique que la Chine est en mesure de fabriquer des bombes à neutrons, mais aucun pays ne les a apparemment mis en service.

Aspect technique

La bombe à neutrons est un petit engin thermonucléaire fusion fission à radiations augmentées de type Teller-Ulam, dans lequel le flux de neutrons émis par la réaction de fusion nucléaire est volontairement libéré, au lieu d’être absorbé. Les miroirs à rayons X ainsi que l’enveloppe de la bombe sont faits de nickel ou de chrome, de telle manière que les neutrons puissent s’échapper. La conception est donc différente de celle des bombes au cobalt.

Le principal mécanisme provoquant les destructions est l’émission massive de neutrons. Contrairement à une idée répandue, la bombe à neutrons ne laisse pas forcément les infrastructures intactes, notamment les infrastructures civiles. En réalité, l’effet de l’émission de neutrons a un rayon d’action supérieur à celui de l’effet de souffle, contrairement à un engin thermonucléaire classique. L’essentiel des dégâts causés par une bombe N provenant de la radiation ionisante, et non de la chaleur ou du souffle, la puissance de la bombe exprimée en kilotonnes est donc peu représentative de son potentiel dévastateur. En effet, la puissance d’une bombe à neutrons avoisine généralement le kilotonne, soit approximativment un dixième de la puissance de Little Boy, larguée sur Hiroshima le 6 août 1945, et cent fois plus que la plus puissante bombe conventionnelle.

Une bombe à neutrons a besoin d’une quantité considérable de tritium, isotope radioactif de l’hydrogène ayant une demi-vie de 12,3 ans. Ceci rend impossible le stockage de ces armes sur de longues durées. Les bombes à neutrons utilisées par l’armée américaine par le passé étaient des variantes des engins nucléaires tactiques de type W70 et W79.
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Message  konan007 Mar 26 Fév - 2:56

joujoua sai tu ke personne ya9ra houni
ama bravo wallah
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Message  joujoua Mar 26 Fév - 21:57

je c ke personne ya9ra
ama fi masla7ti ce sujet Very Happy
t3alimt minou barcha hajét
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SAVEZ VOUS   ????? Empty wéééééééé chtwalli 3andna Dubai en Tunisie

Message  joujoua Jeu 28 Fév - 21:13

Sama Dubai , société immobilière de Dubai holding investira l'equivalent de 18 milliards de dinars dans la construction sur les berges du lac de Tunis, d'une nouvelle cité, couvrant une superficie de 830 hectares, destinée à réconcilier la capitale avec sa façade maritime, notamment par la création d'un port de plaisance, et à en faire un centre international d'affaires, de services et de loisirs.



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Notons à ce propos que les autorités tunisiennes ont spécialement veillé, dans la convention d'investissement, à ce que la main d'œuvre soit tunisienne, en mettant en place un programme de formation spécifique qui anticipe la demande en experts et vise à réduire au maximum le recours à l'expertise étrangère.
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Message  sad1326 Dim 2 Mar - 1:27

Habib Bourguiba (الحبيب بو رقيبة), de son nom complet Habib Ben Ali Bourguiba, né probablement le 3 août 1903[1] à Monastir et mort le 6 avril 2000 à Monastir, était un homme politique tunisien.
Il devient à l’âge de 31 ans le leader du mouvement pour l’indépendance de la Tunisie. En 1956, son but étant atteint, il s’emploie à mettre sur pied un État moderne en tant que président, fonction qu’il exerce du 25 juillet 1957 à sa destitution le 7 novembre 1987. Durant sa présidence, un culte de la personnalité se développe autour de sa personne et il porte alors le titre de « combattant suprême ». Toutefois, l’éducation et la défense de l’égalité entre hommes et femmes sont une priorité pour lui, ce qui en fait une exception parmi les dirigeants arabes. Néanmoins, la fin de sa présidence est marquée par la montée du clientélisme et de l’islamisme.



Jeunesse
Né officiellement en 1903 à Monastir[1], Habib Bourguiba est le fils d’un officier de la garde que la France avait accordée au bey de Tunis. Il est le dernier de huit enfants issus d’une famille de condition modeste. Pourtant, son père Ali et sa mère Fatouma souhaitent qu’il reçoive une instruction moderne comme ses aînés : il effectue donc ses études primaires et obtient son certificat d’études primaires à l’école sadikienne en 1913, année de la mort de sa mère[2]. Il entame ensuite ses études secondaires au prestigieux Collège Sadiki de Tunis où il décroche un brevet d’arabe avant de s’inscrire au Lycée Carnot. Ses meilleurs amis sont alors Tahar Sfar et Bahri Guiga. Il obtient son baccalauréat en 1924 puis s’inscrit à la Sorbonne. C’est à Paris qu’il rencontre Mathilde Le Fras. Alors que son père meurt en 1926, Mathilde lui donne un fils, Habib Bourguiba Jr., qui naît le 9 avril 1927 (à un mois de ses examens)[3]. Il obtient respectivement une licence en droit et le diplôme supérieur d’études politiques de l’École libre des sciences politiques en 1927. Il rentre ensuite à Tunis pour exercer le métier d’avocat, parallèlement à d’autres activités, notamment politiques : il adhère ainsi au Destour, parti qui milite en faveur de l’indépendance du pays.


Militant nationaliste
Dans ce cadre, il participe à la rédaction de nombreux articles dans les journaux nationalistes de l’époque comme La Voix du Tunisien et L’étendard tunisien. Dans un article du 23 février 1931, il explique que pour « un peuple sain, vigoureux, que les compétitions internationales ou une crise momentanée ont forcé à accepter la tutelle d’un État fort, le contact d’une civilisation plus avancée détermine en lui une réaction salutaire. Une véritable régénération se produit en lui et, grâce à une judicieuse assimilation des principes et des méthodes de cette civilisation, il arrivera fatalement à réaliser par étapes son émancipation définitive[4]. » Lorsque le comité de rédaction de La Voix du Tunisien démissionne, Bourguiba rejoint le nouveau journal, L’Action Tunisienne, dont le premier numéro paraît le 1er novembre 1932[4]. Prônant la laïcité, il est suspendu comme d’autres journaux nationalistes le 31 mai 1933.


Bourguiba en robe d’avocat (17 novembre 1927)À la suite du congrès du Destour, tenu le 12 mai 1933, Bourguiba devient membre de la commission exécutive du parti. Cependant, le 9 septembre, il en démissionne après avoir fait l’objet de vives réprimandes pour avoir fait partie d’une délégation de dignitaires de Monastir qui s’était rendue au palais du bey, le 4 septembre, pour protester contre la décision du gouverneur de la ville qui avait autorisé l’inhumation du fils d’un naturalisé dans le cimetière musulman de Monastir[5]. Il s’emploie, par la suite, à expliquer les raisons de sa démission de la commission exécutive jusqu’à ce qu’il décide de réunir un congrès extraordinaire du parti, le 2 mars 1934, à Ksar Hellal. Ce congrès se termine par la scission en deux branches du parti : l’une conservatrice, qui conserve le nom de Destour, et l’autre moderniste baptisée Néo-Destour. Ce nouveau parti est dirigé par Mahmoud Materi (président), Bourguiba (secrétaire général), Tahar Sfar (secrétaire général adjoint), M’hamed Bourguiba (trésorier) et Guiga (trésorier adjoint).


Espoirs et répression
Au milieu des années 1930, après la nomination de Marcel Peyrouton comme résident général de France en Tunisie, la répression se fait plus violente dans le pays : Peyrouton interdit tous les journaux de gauche encore publiés, notamment le tunisien Tunis socialiste et les français L’Humanité et Le Populaire, le 1er septembre 1934[6]. Le 3 septembre, les militants nationalistes font l’objet de mesures d’éloignement dans le Sud tunisien : Bourguiba et certains de ses compagnons sont assignés à résidence à Kébili puis à Borj Lebœuf. Cependant, la résistance se poursuit sous diverses formes jusqu’à la remise en liberté des leaders exilés. En mars 1936, Peyrouton est remplacé par Armand Guillon alors que, le 3 mai, le Front populaire remporte les élections législatives françaises sous la conduite de Léon Blum[7]. Cette victoire suscite un espoir dans le camp nationaliste car de nombreux militants ayant étudié dans les universités françaises entretiennent de bonnes relations avec la gauche française.

Bourguiba rencontre ainsi Pierre Viénot, sous-secrétaire d’État aux Affaires étrangères, le 6 juillet 1936 à Paris[8]. Cette entrevue est très mal vue en Tunisie : c’est pourquoi leurs entrevues ultérieures se font en secret. Mais la prudence des autorités françaises s’oppose aux espoirs des militants tunisiens et certains pensent même qu’il s’agit d’une illusion[9]. Le résident général en Tunisie parle à la fin de l’année 1936 de réformes et d’assimilation de la Tunisie. Ces propos sont à l’origine de mouvement sociaux éclatant au début de l’année 1937. Viénot en voyage en Tunisie réagit en déclarant que « certains des intérêts privés des Français de la Tunisie ne se confondent pas avec l’intérêt de la France[9]. » Pendant ce temps Bourguiba se rend à nouveau à Paris puis à la conférence sur l’abolition des capitulations tenue en avril 1937 à Montreux (Suisse). Il y rencontre de nombreux leaders nationalistes arabes dont l’émir druze Chekib Arslan, l’algérien Messali Hadj et l’égyptien Nahas Pacha[9]. En juin 1937, le gouvernement Blum, démissionnaire, est remplacé par le gouvernement de Camille Chautemps.

Face aux atermoiements du gouvernement français, les nationalistes reprennent leur combat et s’emploient activement à concrétiser leurs revendications. Dans ce contexte, Bourguiba souhaite qu’Abdelaziz Thâalbi, fondateur du Destour, rejoigne le Néo-Destour. Cela n’advenant pas, il fait escamoter la réunion de conciliation prévue entre les délégations du Destour et du Néo-Destour puis s’emploie à perturber les rassemblements publics de son adversaire[10]. À Mateur, les affrontements font des morts et des blessés mais Bourguiba réussit à s’imposer comme le seul leader du mouvement nationaliste et rejette définitivement le nationalisme panarabe et anti-occidental. Ainsi, malgré le fait que l’atmosphère devienne des plus tendues vers la fin de l’année 1937, Bourguiba maintient le cap. En novembre, il explicite sa stratégie lors du deuxième congrès du Néo-Destour :

« L’indépendance ne se réalisera que selon trois formules :

une révolution populaire, violente et généralisée, qui liquidera le protectorat
une défaite militaire française au cours d’une guerre contre un autre État
une solution pacifique, à travers des étapes, avec l’aide de la France et sous son égide.
Le déséquilibre du rapport des forces entre le peuple tunisien et la France élimine toutes les chances d’une victoire populaire. Une défaite militaire française n’aidera pas l’indépendance parce que nous tomberons dans les griffes d’un nouveau colonialisme. Donc, il ne nous reste que la voie de la délivrance pacifique sous l’égide de la France[11]. »
Alors que la base du parti s’agite et que la répression fait sept morts à Bizerte[4], Bourguiba choisit l’épreuve de force. En avril 1938, une manifestation préparée se déroule pacifiquement mais Bourguiba rudoie Materi venu lui rendre compte : « Puisqu’il n’y a pas eu de sang, il faut recommencer. Il faut que le sang coule pour qu’on parle de nous ![4] » Le 9 avril, une fusillade fait 40 morts[12]. Le lendemain, Bourguiba et ses compagnons sont arrêtés et détenus à la prison civile de Tunis où Bourguiba fait l’objet d’un long interrogatoire. Le Néo-Destour est dissous le 12 avril mais les militants continuent de se réunir dans la clandestinité. Quelques mois plus tard, Materi démissionne de la présidence du Néo-Destour et Bourguiba le remplace[4]. Le 10 juin 1939, Bourguiba et ses compagnons sont inculpés pour conspiration contre la sûreté de l’État et incitation à la guerre civile. Ils sont ensuite transférés vers le pénitencier de Téboursouk.
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Message  sad1326 Dim 2 Mar - 1:29

Suite
Seconde Guerre mondiale
Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, Bourguiba est transféré, à bord d’un contre-torpilleur, au Fort Saint-Nicolas de Marseille (26 mai 1940[4]) où il partage sa cellule avec Hédi Nouira. Déjà convaincu de l’issue de la guerre, il écrit, le 10 août 1942, à Habib Thameur, alors directeur du parti, pour définir sa position :

« L’Allemagne ne gagnera pas la guerre et ne peut la gagner. Entre les colosses russe et anglo-saxon, qui tiennent les mers et dont les possibilités industrielles sont infinies, l’Allemagne sera broyée comme dans les mâchoires d’un étau irrésistible [...] L’ordre vous est donné, à vous et aux militants, d’entrer en relation avec les Français gaullistes en vue de conjuguer notre action clandestine [...] Notre soutien doit être inconditionnel. C’est une question de vie ou de mort pour la Tunisie[11]. »

Il est ensuite transféré à Lyon et enfermé au Fort Montluc (18 novembre 1942) puis au Fort de Vancia jusqu’à ce que Klaus Barbie[13] le fasse relâcher et le conduise à Chalon-sur-Saône. Il est ensuite reçu avec tous les honneurs à Rome en compagnie de Salah Ben Youssef et Slimane Ben Slimane, en janvier 1943, à la demande de Benito Mussolini qui espère l’utiliser pour affaiblir la résistance française en Afrique du Nord. Le ministère italien des affaires étrangères essaie donc d’obtenir de lui une déclaration en leur faveur. À la veille de son retour, il accepte de délivrer un message au peuple tunisien, par le biais de Radio Bari, le « mettant en garde contre tous les appétits ». À son retour à Tunis, le 8 avril 1943, il s’assure que son message de 1942 soit transmis à toute la population et à ses militants. Par sa position, il se démarque de la collaboration de certains militants avec l’occupant allemand (arrivé en Tunisie à la fin 1942) et échappe au sort du souverain tunisien, Moncef Bey, qui est déposé à la libération, en mai 1943, par le général Alphonse Juin sous l’accusation de collaboration[11]. Bourguiba est donc remis en liberté par les Forces françaises libres le 23 juin.

C’est à cette période qu’il fait la connaissance de Wassila Ben Ammar. Bourguiba est alors étroitement surveillé et ne se sent pas en mesure de reprendre l’initiative. Il sollicite l’autorisation d’accomplir le pèlerinage à La Mecque. Cette requête, surprenante de sa part, est refusée par les autorités françaises. Il décide alors de s’enfuir en Égypte. Il traverse la frontière libyenne déguisé en caravanier, le 23 mars 1945[4], et arrive au Caire en avril.


Lutte pour l’indépendance
Bourguiba se rend alors au siège de la Ligue arabe en vue de rallier des soutiens à la cause nationaliste tunisienne. Il part ensuite en Syrie et au Liban qui viennent d’obtenir leur indépendance. Conscient que la France n’a plus les mains libres, il va à New York, en décembre 1946, afin de faire connaître la cause de la Tunisie aux Nations unies. Dans les années qui suivent, Bourguiba visite de nombreux pays où sa forte personnalité lui vaut un certain nombre de victoires diplomatiques.


Discours de Bourguiba à Bizerte (15 janvier 1952)Conscient de l’importance du combat à l’intérieur du pays, il rentre à Tunis le 8 septembre 1949[4] avant de s’embarquer de nouveau pour la France en vue de gagner des sympathisants au sein de la gauche française et de faire connaître davantage le mouvement nationaliste tunisien. Il y annonce un programme en sept points et, intéressé par la première expérience de pourparlers, apporte son soutien à la participation de Ben Youssef au sein du cabinet de M’hamed Chenik formé en vue des négociations. Toutefois, les résultats ne sont pas à la mesure des attentes des nationalistes puisqu’ils débouchent sur le mémorandum du 15 décembre 1951, signé par Robert Schuman, où est affirmé « le caractère définitif du lien qui unit la France à la Tunisie[4]. » Bourguiba réplique que va s’ouvrir « une ère de répression et de résistance, avec son cortège inévitable de deuils, de larmes et de rancune[4]. » Ceci constitue l’une des premières étincelles de la révolte armée qui éclate le 18 janvier 1952, date à laquelle se tient dans la clandestinité le congrès extraordinaire du Néo-Destour dont le résident général Jean de Hautecloque avait interdit l’organisation et qui allait réclamer l’indépendance. Face à ce nouveau défi, Bourguiba est à nouveau arrêté et éloigné dans le Sud tunisien, à Tabarka puis à La Galite où il passe deux années en exil intérieur. Mais il conserve le contact, à travers son épouse, avec les patriotes qu’il appelle à la résistance et à la persévérance dans le combat. Après le rejet des réformes de Pierre Voizard, le 4 mars 1954, il est transféré sur l’île de Groix. Arrivé au pouvoir en France, le 18 juin, Pierre Mendès France effectue une visite surprise à Tunis et prononce son fameux discours du 31 juillet dans lequel il annonce que son gouvernement reconnaît unilatéralement l’autonomie interne de la Tunisie.

Pendant ce temps, sous l’œil d’un commissaire des Renseignements généraux, Bourguiba reçoit toutes sortes de visites qu’organisent les représentants du Néo-Destour à Paris. Le 4 juillet, il partage sa journée entre une entrevue avec deux hommes politiques mandatés par Mendès France et des réponses aux questions d’un envoyé spécial du Monde[4]. Alors que le président du Conseil rentre de Carthage, Bourguiba est transféré à Amillis (120 km de Paris).


Bourguiba en visite à MahdiaUn gouvernement intérimaire est alors constitué en vue des pourparlers avec la participation de trois membres du Néo-Destour. Le 18 août s’ouvrent les négociations. Bourguiba est autorisé à séjourner à l’hôtel où est hébergée la délégation tunisienne. Cette dernière lui rend compte quotidiennement des pourparlers et reçoit ses consignes[4]. Le gouvernement Mendès France tombe le 5 février 1955 et c’est Edgar Faure qui concluent, le 29 mai, les accords sur l’autonomie interne. Le 1er juin, Bourguiba rentre triomphalement en Tunisie à bord du paquebot Ville d’Alger. Arrivant de Marseille, il accoste à La Goulette. Seul, il s’avance vers la passerelle en agitant de son bras levé un grand mouchoir blanc pour saluer la foule. « Nous fûmes des centaines de milliers à l’acclamer, interminablement, dans un immense délire » témoigne son ancien ministre Tahar Belkhodja[14]. Le 13 septembre, Ben Youssef, secrétaire général du Néo-Destour, rentre du Caire[4]. Un différend majeur éclate alors entre Bourguiba et Ben Youssef pour qui les accords sur l’autonomie interne constituent un pas en arrière. En effet, contrairement à Bourguiba qui prône une indépendance obtenue pacifiquement, à travers des étapes, « avec l’aide de la France et sous son égide », Ben Youssef soutient le panarabisme et souhaite l’indépendance totale et immédiate. Le différend s’aggrave au point de provoquer une scission dans les rangs des militants et de fissurer l’unité nationale. Le différend est tranché au profit de Bourguiba lors du congrès que le Néo-Destour tient à Sfax le 15 octobre 1955. Les partisans de Ben Youssef sont écartés des instances du parti et des hautes fonctions de l’État[15]. Quelques mois plus tard, le gouvernement tunisien engage des pourparlers qui s’achèvent par la signature, le 20 mars 1956, du protocole consacrant l’indépendance. Le 22 mars, Bourguiba définit son objectif suivant :

« Après une période transitoire, toutes les forces françaises devront évacuer la Tunisie, y compris Bizerte[16]. »


Président de la République

Fondateur de la Tunisie moderne
Le 8 avril, il est procédé à l’élection de l’Assemblée nationale constituante dont Bourguiba devient pour quelques jours le président. Le jour même, il résume son projet pour le pays :

« Nous ne saurions oublier que nous sommes des Arabes, que nous sommes enracinés dans la civilisation islamique, pas plus que nous ne pouvons négliger le fait de vivre la seconde moitié du vingtième siècle. Nous tenons à participer à la marche de la civilisation et à prendre place au cœur de notre époque[17]. »

Le 14 avril, il est chargé de former le premier gouvernement de la Tunisie indépendante dans lequel il prend également en charge les portefeuilles des affaires étrangères et de la défense. Après avoir été premier ministre de Lamine Bey, il décide d’évincer le souverain et de proclamer la république le 25 juillet 1957. Il en est désigné président avant d’être largement élu le 8 novembre 1959 (étant le seul candidat à se présenter).

Le 8 février 1958, l’armée française bombarde le village frontalier de Sakiet Sidi Youssef et fait 72 morts et plusieurs blessés. Le soir même, Bourguiba annonce la « bataille de l’évacuation » de Bizerte : il proclame, le 12, l’interdiction de l’entrée du port à tout navire de guerre français et, le 14, fait adopter par l’Assemblée nationale une loi abrogeant la convention de 1942 qui stipulait que « Bizerte ne faisait pas partie du territoire tunisien et était un port français. » Grâce à la pression diplomatique, il obtient de la France l’évacuation du territoire tunisien et la concentration de son armée sur la base de Bizerte. Trois ans plus tard, suite à la meurtrière crise de Bizerte, les négociations aboutissent, le 15 octobre 1963, à l’évacuation de la base.

Lors de la promulgation de la nouvelle constitution, le 1er juin 1959, Bourguiba évoque de façon prémonitoire l’époque des califes :

« Tout dépendait des attitudes personnelles et des qualités morales des responsables. Les seules limites de leur pouvoir découlaient des prescriptions de la religion. Cela pour la compétence. Pour la durée, ils étaient investis à vie. Seule la mort mettait fin à leur mandat. Ils pouvaient vieillir, devenir incapables d’assumer le pouvoir et tomber sous la coupe d’un entourage de courtisans et de créatures. C’était l’impasse, sans aucun moyen d’en sortir. La curée s’organisait[18]. »


Visite du couple Bourguiba aux États-Unis (1961)Une fois les institutions en place, il entreprend de débarrasser le pays de toutes les séquelles de la période coloniale. Les réformes se succèdent pour mettre en place un État moderne, parachever la souveraineté nationale et moderniser la société à travers la propagation de l’enseignement et la promulgation du Code du statut personnel. Bien que l’islam reste la religion d’État (le président doit être de religion musulmane), le pouvoir des chefs religieux est grandement réduit. Les femmes accèdent à un statut inédit dans le monde arabe, dépassant même celui des Françaises dans certains domaines. La polygamie est interdite, le divorce autorisé et l’avortement légalisé. Le pays est divisé en 14 gouvernorats dotés d’une administration moderne. À contre-courant de ses voisins et homologues arabes, la priorité est donnée à l’éducation et à la santé au détriment de l’armement. Il met en place un enseignement moderne et nomme l’écrivain Mahmoud Messaadi au poste de ministre de l’éducation nationale. Celui-ci met fin au double cursus d’enseignement coranique et occidentalisé. L’école devient publique et gratuite. Bourguiba abolit également le double circuit de la justice, met fin à l’influence des religieux sur la magistrature et instaure des cours civiles. En février 1961, il appelle ses concitoyens à ne pas observer le jeûne du ramadan afin de mieux affronter et combattre le sous-développement. En mars 1964, en plein ramadan, il enfonce le clou en buvant ostensiblement, à la télévision, un verre de jus d’orange en pleine journée.

Le 20 décembre 1962, le gouvernement annonce la découverte d’un complot visant à assassiner Bourguiba et organisé par des militaires et quelques civils proches de Ben Youssef[19]. Tout est découvert lorsque l’un des officiers, pris de remords, va trouver Bahi Ladgham, le lieutenant de Bourguiba, pour dénoncer la conspiration et livrer ses complices. Il explique que des chars devaient sortir de la caserne d’El Aouina et investir le palais présidentiel de Carthage. Au nombre des conjurés figurent le neveu de Mahmoud Materi et le propre aide de camp du président. Lors du procès, l’un des sous-officiers accusés déclare ne pas pardonner pas à Bourguiba « de les avoir sacrifiés dans la bataille de Bizerte[20]. » Condamnés à mort par le Tribunal militaire, 11 des coupables sont pendus. À cela s’ajoute l’interdiction du Parti communiste tunisien et de la revue La Tribune du progrès proche de ce parti.
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Expérience collectiviste
Ahmed Ben Salah, étoile montante du gouvernement et partisan d’une ligne socialiste, est progressivement protégé des attaques des ministres tunisois par Bourguiba qui lui apporte son soutien : « Je suis personnellement responsable du plan que je couvre de mon autorité. Désormais, le plan sera l’œuvre du parti[21]. » Ben Salah est ainsi coopté, le 17 novembre 1961, au bureau politique malgré son échec aux élections du comité central lors du congrès de Sousse (1959). Le remariage de Bourguiba, le 12 avril 1962, avec Wassila Ben Ammar est une occasion manquée pour les Tunisois de limiter l’envahissement de Ben Salah. Car, le 6 février 1963, Bourguiba proclame que la bataille contre le sous-développement est « une lutte pour la dignité de l’homme et la gloire de la patrie [...] Dans ces conditions, la restriction des libertés et des privilèges de la propriété s’impose lorsqu’il convient d’en faire un usage plus productif et plus rentable pour la collectivité[20]. » En juin, lors d’une visite à Sfax, il précise :

« Quant à ceux qui s’érigent en défenseurs de la liberté individuelle, du secteur privé et de la libre entreprise, nous disons que le plan sert l’intérêt de tous. Dans notre situation, seule l’action collective est efficace[22]. »

Il s’attaque alors au secteur commercial : tous les circuits traditionnels sont brisés et remplacés par un réseau centralisé d’offices d’État et de coopératives. Il vise particulièrement le négoce assuré par les Djerbiens en qui Ben Salah voit une caste conservatrice. Le 28 avril 1964, Bourguiba demande l’ouverture de négociations sur les terres agricoles détenues par les étrangers. En réponse, le 2 mai, la France notifie la suspension de son aide financière. En conséquence, le 12 mai, le président promulgue la nationalisation des terres. Ces dernières, devenues domaines de l’État, comptent parmi les meilleures du pays. Le problème est que les paysans renâclent à s’intégrer à un tel système[22]. En effet, la bureaucratie affaiblit l’idéologie gouvernementale : tandis que certaines unités restent en friche, d’autres se voient dotées de bien plus de travailleurs qu’il n’est nécessaire.

Le 30 septembre, la dévaluation du dinar de 25 % s’impose à la suite du premier plan quinquennal. Au congrès de Bizerte, la stratégie collectiviste est pourtant confirmée par l’instauration de la coexistence de trois secteurs économiques (public, privé et coopératif). Le Néo-Destour est rebaptisé à cette occasion Parti socialiste destourien (PSD) et un comité central incluant tous les ministres, les gouverneurs, les responsables régionaux du parti et certains hauts fonctionnaires est créé sur le modèle des partis communistes. Quant au bureau politique, ses membres ne sont plus élus mais choisis par le président au sein du comité central. Dès la fin du congrès, pour contrôler davantage l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), unique syndicat du pays, le PSD décide de créer dans toutes les entreprises ses propres cellules professionnelles pour faire concurrence aux cellules syndicales. Le parti présidentiel achève ainsi sa prépondérance dans le pays. En juillet 1965, suite à un accident sur un navire reliant Sfax aux Kerkennah, le leader de l’UGTT Habib Achour est arrêté et remplacé à la tête du syndicat. Dès lors, la conjonction État-Parti et Bourguiba-Ben Salah « plonge la Tunisie dans une fuite en avant et un tourbillon de surenchères qui occulteront les réalités élémentaires[23]. » Ainsi, les premiers incidents se produisent le 15 décembre à M’saken : la population manifeste contre l’obligation pour 147 petits agriculteurs d’adhérer aux nouvelles coopératives d’arbres fruitiers qui remplaceraient leurs 80 000 pieds d’oliviers. On procède alors à des dizaines d’arrestations et à la dissolution des cellules du parti qui soutenaient les agriculteurs[24].

Durant cette période, Bourguiba se distingue de ses homologues arabes en matière de politique étrangère. Vingt ans avant le président égyptien Anouar el-Sadate, il préconise la normalisation des rapports avec Israël. Lors d’une tournée au Proche-Orient, bravant Gamal Abdel Nasser, il rappelle dans un discours prononcé à Jéricho le 3 mars 1965[25] que « la politique du tout ou rien n’avait mené en Palestine qu’à la défaite[26]. » Il propose par la même à l’ONU la création d’une fédération entre les États arabes de la région et Israël. En mai de la même année, réconforté par le soutien de son opinion publique, il n’hésite pas à rompre avec la Ligue arabe.


Bourguiba en visite à Mahdia (11 août 1967)Le 14 mars 1967, Bourguiba est victime d’une crise cardiaque. Tout le monde prend alors conscience qu’il peut disparaître et, à partir de ce jour, pensera à la succession. Le 5 juin, le déclenchement de la guerre des Six Jours provoque des émeutes à Tunis : le centre culturel américain, la Grande synagogue et des magasins de l’avenue de Londres sont pillés et incendiés. Le 25 janvier 1969, sommée de céder à la coopérative toutes ses terres et ses vergers, la population de Ouardanine se révolte et tente de s’opposer aux tracteurs. Les forces de l’ordre ouvrent le feu et font deux morts et des dizaines de blessés[27]. Un peu partout, d’autres incidents éclatent pour les mêmes raisons : le refus de la collectivisation autoritaire. Le 3 août, Ben Salah présente à Bourguiba un projet de décret-loi portant généralisation du système coopératif dans l’agriculture mais Bourguiba, sur le conseil de certains ministres, refuse de le parapher. Le lendemain, il annonce :

« On en arrive à poser le problème des limites du système coopératif. Il est valable jusqu’à un certain degré au-delà duquel l’équilibre est rompu[28]. »

Le 8 septembre, un communiqué signifie à Ben Salah son limogeage. Le 8 juin 1970, Bourguiba déclare au peuple tunisien :

« Constitutionnellement le premier et unique responsable, c’est moi, Habib Bourguiba. Parce que je suis homme, donc sujet à l’erreur, je me suis trompé, je le dis en toute modestie. Je demande pardon au peuple et surtout aux militants qui ont souffert [...] Je sais qu’ils sont convaincus de ma bonne foi [...] mais j’ai été abusé par un homme qui maniait le mensonge avec une adresse diabolique[29]. »

Le 16 août, prononçant un discours à Monastir, il dénonce « un vaste complot qui visait à l’instauration de la fascisation par la voie révolutionnaire[29]. »
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Message  sad1326 Dim 2 Mar - 1:34

Réformes bloquées
Bourguiba préconise aussitôt des réformes dans les structures de l’État et du PSD et remplace le bureau politique par une « commission supérieure du parti ». Néanmoins, début août, il annonce mettre l’accent sur les problèmes sociaux et économiques, insiste pour que justice soit rendue aux victimes du collectivisme et demande de taire les problèmes politiques[30]. La page socialiste étant tournée, le gouvernement est repris en main par le libéral Hédi Nouira. En janvier 1971, avant de partir se faire soigner aux États-Unis, Bourguiba signe un décret déléguant ses prérogatives à Nouira, ce qui consolide l’alliance entre Achour et Nouira qui s’oppose alors au ministre de l’intérieur Ahmed Mestiri. Au congrès de Monastir qui s’ouvre le 19 juin, Bourguiba, rentré après six mois de soins à l’étranger, désigne trois dauphins successifs : « C’est avec confiance que j’entrevois le jour où, mon passage dans ce monde arrivant à son terme, Nouira me succédera tout comme plus tard Mestiri et Masmoudi[31]. » Mais les assises adoptent une orientation qui ne semble pas plaire au président. Après une tentative de prise de contrôle du parti par Mestiri, Bourguiba le suspend, ainsi que plusieurs de ses alliés, et déclare clos les travaux du comité central : « Il est non moins évident que, tant que je serai de ce monde, je serai maintenu à la tête de l’État[31]. »

En mai 1973, Bourguiba rencontre le président algérien Houari Boumédiène au Kef. Ce dernier lui déclare : « Le commencement, c’est l’union entre l’Algérie et la Tunisie. Nous la ferons méthodiquement mais fermement [...] nous avancerons par étapes. » Bourguiba, surpris par la proposition, suggère : « L’Algérie peut nous céder le Constantinois afin de rétablir un meilleur équilibre géographique entre les deux pays. » Boumédiène rétorque : « Je vois que la Tunisie n’est pas encore mûre pour l’union[32]. » Bourguiba, dans une déclaration à l’hebdomadaire égyptien El Moussaouar (20 septembre), précise sa pensée :

« La création des États-Unis d’Afrique du Nord, entre la Tunisie, la Libye, l’Algérie, le Maroc et la Mauritanie, se ferait par étapes, lentement et prudemment, et prendrait tout le temps qu’il faudrait : 10 ans ou 100 ans [...] La capitale de cette fédération devrait être Kairouan, capitale spirituelle des musulmans depuis des siècles et qui symboliserait ainsi le retour à la gloire passée du monde islamique [...][33]. »

En janvier 1974, Bourguiba rencontre le leader libyen Mouammar Kadhafi à Djerba. Ce dernier presse le président de créer une union tuniso-libyenne. À l’issue de leur entretien, le ministre tunisien des affaires étrangères Mohamed Masmoudi lit une déclaration commune : « Les deux pays formeront une seule république, la République arabe islamique, dotée d’une seule constitution, d’un seul drapeau, d’un seul président, d’une seule armée et des mêmes organes exécutif, législatif et judiciaire. Un référendum sera organisé le 18 janvier 1974[34]. » À l’aéroport, Bourguiba déclare aux journalistes :

« Cette journée aura été historique, consacrant un demi-siècle de lutte marquée par la constitution de la République arabe islamique, laquelle est appelée à avoir un poids considérable, eu égard aux expériences, aux cadres et aux richesses dont elle dispose. Nous exprimons l’espoir de voir l’Algérie, la Mauritanie et le Maroc se joindre à la Libye et à la Tunisie [...] Nous avons décidé d’organiser un référendum le plus tôt possible, en principe le 18 janvier 1974. Toutefois, si la procédure, quant au référendum, exige un délai, celui-ci pourrait avoir lieu le 20 mars, fête de l’indépendance [...] C’est ce que j’ai voulu proclamer à tous les peuples d’Afrique du Nord. Nous formons le vœu de voir les peuples du Machrek suivre notre exemple pour former une communauté puissante et solide[35]. »

Toutefois, face aux oppositions qui se font jour aussi bien au sein du régime qu’à l'étranger, Bourguiba est contraint de faire marche arrière et d’abandonner le projet en prétextant l’inconstitutionnalité du référendum. C’est dans ce contexte que le nouveau congrès du PSD, convoqué à Monastir le 12 septembre, décide d’amender la constitution de façon à instituer la présidence à vie au bénéfice de Bourguiba qui reçoit ce titre de la part de l’Assemblée nationale le 18 mars 1975[36]. En avril 1976, une réforme constitutionnelle confirme le premier ministre comme son successeur constitutionnel. Durant l’automne, Bourguiba est frappé par une nouvelle dépression, mal qui l’affecte périodiquement depuis 5 ans. Enfermé au palais présidentiel de Carthage, il ne reçoit presque plus personne[37].

En matière économique, l’État dirige encore près de 80 % de l’activité économique du pays, ce qui l’implique dans la plupart des conflits sociaux. En effet, les entreprises sont le lieu d’un conflit permanent entre la cellule syndicale de l’UGTT et la cellule professionnelle du PSD.

En 1978, Bourguiba est contraint de condamner les accords de Camp David sous la pression de ses partenaires, ce qui, en contrepartie, vaudra à la Tunisie d’accueillir le siège de la Ligue arabe puis celui de l’OLP[38].
Succession des crises
Quoiqu’elle connaisse, durant les années 1970, une période de relance économique grâce à l’adoption d’une politique de libéralisation de l’économie, la Tunisie n’est pas à l’abri des convulsions politiques, sociales ou économiques qui s’amplifient tout particulièrement au milieu des années 1980. Le clientélisme prend de plus en plus d’ampleur jusqu’à étouffer le développement économique et social du pays. La situation devient d’autant plus complexe que l’âge avancé de Bourguiba, l’aggravation de son état de santé et son incapacité à gérer les affaires de l’État, attisent les convoitises de tous ceux qui, autour de lui, s’entre-déchirent pour la succession. Le pays s’engage ainsi dans une crise politique et sociale étouffante et rendue encore plus grave par la dégradation de la situation économique qui est perceptible à travers la paralysie des rouages de l’État, aiguisant le sentiment d’inquiétude, de désespoir et de perte de confiance.

Le 26 janvier 1978 intervient ce qu’on appellera le Jeudi noir. À la suite d’un appel à la grève générale de l’UGTT, des milliers de manifestants, des jeunes venus de la périphérie de Tunis, convergent vers la médina, les rues commerçantes du centre-ville et les quartiers bourgeois du Belvédère et de Mutuelleville. Ils dressent des barricades, brisent des vitrines et mettent le feu à des bâtiments administratifs. À midi, Bourguiba signe l’ordre à l’armée d’intervenir. On dénombre finalement des dizaines voire des centaines de morts selon les sources[39]. L’écrivain Mohsen Toumi avance : « Nos propres estimations, à l’époque, recoupées par celles d’autres enquêteurs, aboutiront à 200 morts au moins et 1 000 blessés[40]. » Dans l’après-midi, Bourguiba décrète l’état d’urgence et un couvre-feu qui dure près de trois mois. Abdelwahab Meddeb, autre écrivain tunisien, conclut : « On s’étonne à découvrir que le carnage du 26 janvier 1978 présente une scénographie répressive ressemblant à s’y méprendre à celle qui se déploya un certain 9 avril 1938. L’événement, qui confirmait l’entrée du Néo-Destour dans l’histoire, le 9 avril 1938, se projette sur l’événement qui prélude à sa sortie de l’histoire, le 26 janvier 1978 [...] Dans les deux cas, un processus politique échappait à l’autorité du moment. Allant crescendo, il fallait en briser l’élan[39]. » Il faut attendre près de vingt mois après le Jeudi noir pour que se tienne, le 5 septembre 1979, le nouveau congrès du PSD. Fidèle à sa stratégie permanente visant à ne pas rouvrir les blessures, Bourguiba donne pour consigne de tourner la page. Dans son discours d’ouverture, invoquant l’intérêt national, il appelle « tous les Tunisiens, quelles que soient les divergences d’opinion et d’orientation, à soutenir l’édifice étatique, instrument de la renaissance nationale, de la sécurité et de la stabilité[41]. » Dans ce climat d’unité apparente, le congrès se déroule dans l’ambiguïté car le fossé s’est encore élargi entre le président et les faucons rejetant l’ouverture et le multipartisme au nom de l’unité nationale. Dans ce climat, le congrès vote une résolution d’exclusion du PSD à l’encontre d’Achour, secrétaire général de l’UGTT, et de plusieurs ministres démissionnaires. Les faucons tentent ensuite d’imposer Nouira en le faisant élire secrétaire général du parti. Après intervention de Bourguiba, ces décisions ne sont pas publiées et ne seront annoncées qu’une seule fois à la radio nationale[41].

Au congrès du PSD tenu en avril 1981, on assiste à une proclamation historique de Bourguiba en faveur du pluralisme politique : « Le degré de maturité atteint par le peuple tunisien, les aspirations des jeunes et l’intérêt qu’il y a à faire participer tous les Tunisiens, quelles que soient leurs opinions à l’intérieur ou à l’extérieur du parti dans la prise de décision, nous invitent à dire que nous ne voyons pas d’objection à ce que des organisations nationales politiques ou sociales voient le jour[42]. » Cette ouverture échoue toutefois en raison de l’affrontement électoral interne dans la capitale, à l’occasion des élections législatives[43], et du scepticisme du nouveau premier ministre Mohamed Mzali. Du coup, la lutte pour la succession s’accentue. Dans ce contexte, Wassila Bourguiba déclare dans Jeune Afrique (28 février 1982) : « Avec la constitution telle qu’elle est, la continuité est artificielle et le risque d’un rejet populaire n’est pas exclu. Le peuple tunisien respecte Bourguiba mais la véritable continuité sera assurée lorsque l’œuvre de Bourguiba sera poursuivie démocratiquement par un président élu[44]. » Habib Achour confie au même journal (11 août) : « Je suis pour la révision de la constitution de manière à ce que tous les candidats qui le souhaitent puissent se présenter librement[44]. » Bourguiba s’exécute en légalisant 2 nouveaux partis politiques le 19 novembre 1983 : le Mouvement des démocrates socialistes et le Mouvement de l’unité populaire de son ancien allié Ben Salah.

Fin décembre 1983, le gouvernement annonce l’augmentation des prix du pain et des céréales. Les premières réactions fusent du sud : Douz, Kébili, El Hamma, Gabès puis Kasserine se révoltent. Tunis et sa banlieue s’embrasent le 3 janvier et les émeutes se poursuivent pendant trois jours malgré la proclamation de l’état d’urgence et le couvre-feu décrétés dès le 1er janvier. Officiellement, ces nouveaux incidents font 70 morts[45]. Jeune Afrique du 18 janvier avance, d’après son décompte effectué dans les hôpitaux, le chiffre de 143 morts et d’un millier d’arrestations[45]. Le 6 janvier, Bourguiba convoque la télévision et indique : « Toutes les augmentations sont annulées. Que Dieu bénisse le peuple tunisien[46]. » Ce coup de théâtre soulève l’enthousiasme du pays. Paul Balta écrit dans Le Monde du 10 janvier : « Les habitants des ceintures rouges de Tunis et des grandes villes, souvent au-dessous du seuil de la pauvreté, qui rejoignent dans leur révolte les populations déshéritées du bled, ont manifesté leur colère plus violemment et en plus grand nombre que le 26 janvier 1978[45]. » Mohamed Charfi estime le 27 janvier : « C’est une crise de société [...] Les transformations sociales n’ont pas été accompagnées de transformations politiques [...] d’où la rupture entre les transformations sociales permanentes et le gel politique qui est à l’origine des problèmes de la crise du régime[45]. » Mohsen Toumi déclare pour sa part : « Ceux que les communiqués officiels appellent des chômeurs, des oisifs, des éléments hostiles, c’est-à-dire les victimes du mal développement [...] se trouvent en rupture organique avec tout ce qui compose l’establishment, pouvoir et opposition légale confondus[47]. » Pourtant, le premier ministre Mzali fait le vide autour de Bourguiba. En juillet 1985, Allala Laouiti, fidèle compagnon du président, est éloigné du palais présidentiel tout comme Bourguiba Jr., conseiller à la présidence, qui est limogé par son père le 7 janvier 1986. Pour tenter de résoudre la crise économique qui s’aggrave, Bourguiba remplace Mzali et désigne, le 8 juillet, Rachid Sfar au poste de premier ministre avec pour mission de mettre en œuvre un plan d’ajustement structurel. Ces crises successives favorisent la montée de l’islamisme et alimentent la paranoïa du président qui s’assure finalement le soutien du général Zine el-Abidine Ben Ali qui est nommé ministre de l’intérieur puis promu premier ministre en octobre 1987. Commencé dans une atmosphère de libéralisme et de laïcisation de la société tunisienne, le règne de Bourguiba s’achève dans une atmosphère crépusculaire alimentée par la crise économique et financière.
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Message  sad1326 Dim 2 Mar - 1:36

Destitution
Dans la nuit du 6 novembre 1987, un groupe de sept médecins tunisiens signent un rapport médical qui certifie l’incapacité mentale du président. Ben Ali le dépose en s’appuyant sur l’article 57 de la constitution et prend en main le pays[48]. Dans leur livre Notre ami Ben Ali[49], les journalistes Nicolas Beau et Jean-Pierre Tuquoi racontent en ces termes la prise de pouvoir par Ben Ali :

« Sept médecins dont deux militaires sont convoqués en pleine nuit, non pas au chevet du malade Bourguiba, mais au ministère de l’intérieur. Parmi eux se trouve l’actuel médecin du président, le cardiologue et général Mohamed Gueddiche. Ben Ali somme les représentants de la faculté d’établir un avis médical d’incapacité du président. « Je n’ai pas vu Bourguiba depuis deux ans » proteste un des médecins. « Cela ne fait rien ! Signe ! » tranche le général Ben Ali. »

Dans sa déclaration du lendemain matin, ce dernier rend hommage aux « énormes sacrifices » consentis par Bourguiba, en compagnie d’hommes valeureux, au service de la libération de la Tunisie et de son développement. Élu président en 1989, il poursuivra la politique de Bourguiba dont il se positionne comme le fils spirituel, comblant ainsi les vœux de Bourguiba qui désire « gouverner après sa mort. »

Selon plusieurs sources[50], les services secrets italiens auraient joué un rôle important dans la chute de Bourguiba. Dans un entretien à La Repubblica du 11 octobre 1999[51], l’amiral Fulvio Martini (ancien directeur du SISMI) confirme cette hypothèse : « Tout a commencé avec la visite en 1984 en Algérie du président du Conseil italien Bettino Craxi » explique-t-il. « Les Algériens, inquiets de la déstabilisation croissante en Tunisie, étaient alors prêts à intervenir » dans ce pays en raison des menaces portées sur leurs intérêts stratégiques. Ainsi, l’armée algérienne aurait été prête à envahir la partie du territoire tunisien où transite le pipeline qui conduit le gaz naturel algérien jusqu’en Sicile. « En 1985, M. Craxi m’a demandé de me rendre en Algérie pour y rencontrer les services secrets [...] l’objectif était d’éviter un coup de tête » algérien selon Martini. « À partir de ce moment a commencé une longue opération de politique étrangère dans laquelle les services secrets ont eu un rôle extrêmement important. À la fin, nous avons estimé que le général Ben Ali était l’homme capable de garantir, mieux que Bourguiba, la stabilité en Tunisie » ajoute-t-il. « Nous avons proposé cette solution aux Algériens qui en ont parlé aux Libyens. Je suis allé en parler aux Français [...] Le chef des services secrets de l’époque, le général René Imbot, m’a traité avec arrogance et m’a dit que nous autres Italiens, nous ne devions pas nous mêler de la Tunisie, qu’il s’agissait de l’empire français » affirme Martini[52]. Il s’agissait donc d’organiser un coup d’État, le plus invisible possible, et c’est ainsi que l’idée d’un « putsch médical » aurait pris forme. L’Italie aurait garanti le ralliement du premier ministre Ben Ali et ce choix aurait rencontré l’approbation des Algériens ainsi que des Libyens. « C’est vrai, l’Italie a remplacé Bourguiba par Ben Ali », conclut Martini alors que La Repubblica avait cité, le 10 octobre 1999, un rapport exposé le 6 octobre par Martini devant une commission parlementaire italienne. Pour sa part, Craxi dément, le 10 octobre 1999, une participation des services secrets italiens à l’accession au pouvoir de Ben Ali. « Il n’y a aucune manœuvre ni interférence italienne dans les événements qui ont porté le président Ben Ali au pouvoir en 1987 » affirme-t-il au bureau de l’AFP à Tunis. Selon Le Monde, ces révélations de Martini n’auraient toutefois pas convaincu les spécialistes car Craxi était un ami de Bourguiba[53].
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Message  sad1326 Dim 2 Mar - 1:37

Fin de vie
Tombeau de BourguibaAfin d’éviter sa récupération par des opposants, Bourguiba est évacué du palais présidentiel de Carthage quelques jours plus tard pour Mornag, près de Tunis, où il est assigné à résidence avant d’être transféré le 22 octobre 1988 à Monastir où il vit avec le soutien d’une équipe médicale[54]. Il se dit officiellement bien traité par le nouveau pouvoir. Souffrant de divers problèmes de santé, dont des troubles de l’élocution et de l’attention, Bourguiba connaît de graves problèmes de santé à la fin des années 1990. Il reçoit parfois quelques visiteurs étrangers et le président Ben Ali. Le 5 mars 2000, Bourguiba est hospitalisé en urgence à l’hôpital militaire de Tunis à la suite d’une pneumopathie. Son état étant jugé critique, il subit une ponction pleurale aux soins intensifs. Sa santé s’étant améliorée, il quitte l’hôpital le 13 mars pour regagner sa résidence. Il y meurt le 6 avril à 9h50 à l’âge officiel de 96 ans[4],[55]. Le président Ben Ali décide un deuil national de sept jours alors que l’Algérie décrète un deuil de trois jours. Le président algérien Abdelaziz Bouteflika reconnaît « l’une des personnalités du Maghreb les plus marquantes du 20e siècle dont l’Afrique et le monde peuvent s’enorgueillir » et le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, rend hommage à « l’homme de paix » et à « l’architecte de l’Organisation de l’unité africaine[56]. »

À 17h00, enveloppée comme le veut la tradition dans un linceul blanc, sa dépouille est portée à bout de bras par des membres de la Chabiba, organisation de jeunesse du Rassemblement constitutionnel démocratique, reconnaissables à leurs tuniques rouges. Elle est déposée au milieu de la cour de la maison familiale, recouverte du drapeau national et entourée de membres de la Chabiba. Son fils Habib Jr., sa fille adoptive Hajer, sa belle-fille et son petit-fils reçoivent les condoléances des notables de la ville et du gouvernorat. Bourguiba est enterré le lendemain après-midi dans son mausolée. Après une brève cérémonie à la mosquée Bourguiba, sa dépouille est transportée sur un affût de canon recouvert du drapeau national et tirée par un véhicule militaire encadré de détachements de l’armée tunisienne. Parmi les personnalités étrangères invitées figurent les présidents français Jacques Chirac, algérien Abdelaziz Bouteflika, palestinien Yasser Arafat et égyptien Mohammed Hosni Moubarak. Après la mise en terre, le président Ben Ali prononce une oraison funèbre dans laquelle il salue le « combat loyal et dévoué » de Bourguiba pour la Tunisie[57]. Les conditions des obsèques sont pourtant soumises à la critique de la presse internationale qui pointent la brièveté de la cérémonie, le peu d’invités étrangers et l’absence de retransmission à la télévision.

Vie privée
Article détaillé : Famille Bourguiba.

Bourguiba en compagnie de Mathilde et Habib Jr. (1956)Habib Bourguiba se marie à deux reprises :

En 1925, alors qu’il étudie à Paris, il fait la connaissance de Mathilde Le Fras qui devient sa logeuse. Elle lui donne son unique fils, Habib Bourguiba Jr. qui naît en avril 1927, et l’épouse en août de la même année. Après l’indépendance de la Tunisie, elle adopte la nationalité tunisienne, se convertit à l’islam et adopte le prénom de Moufida. Le couple divorce le 21 juillet 1961.
Le 12 avril 1962, il épouse Wassila Ben Ammar, une femme appartenant à une famille de la bourgeoisie tunisoise qu’il fréquente depuis 18 ans. Elle prend petit à petit un rôle politique de plus en plus important au fil de la dégradation de la santé de son mari, ce qui lui vaut le titre de Majda (Vénérable). Leur divorce, le 11 août 1986, par un simple communiqué et sans que la procédure légale soit respectée, contribue à accélérer la chute du régime.

Culte de la personnalité [modifier]
Le 7 octobre 1961, dans un article d’Afrique Action, Béchir Ben Yahmed, ancien secrétaire d'État à l’information, écrit déjà :

« Le pouvoir personnel [est] détenu par des hommes qui sont des présidents de la République mais sont en fait des monarques sans le titre. Bourguiba détient aujourd’hui, en droit et en fait, plus de pouvoirs que n’en avaient le bey et le résident général réunis[4]. »

Après sa chute, l’ancien ministre Tahar Belkhodja analyse ainsi le culte de la personnalité cultivé par Bourguiba :

« À ses yeux, la république se confondait avec l’État, émanation et manifestation d’un pouvoir dont le parti unique était l’instrument, le tout reposant sur sa propre personne. Le combattant suprême semble avoir adopté la devise d’Ibn Khaldoun : « La politique exige le pouvoir d’un seul » [...] Bourguiba a su ainsi forger son propre mythe, qui fut largement amplifié par l’imagination collective et aura modelé pendant des décennies le cours de l’histoire tunisienne[58]. »


Mausolée Bourguiba à MonastirAyant l’obsession de sa place dans l’histoire, Bourguiba s’emploie rapidement à la traduire de toutes les façons possibles. À Monastir, dont il veut faire une « ville-souvenir », il se fait édifier dès les années 1960, un mausolée de marbre blanc où ses parents puis sa première épouse Moufida sont inhumés. Sur la grande porte de bronze sont gravées trois titres résumant sa vie : « Le combattant suprême », « Le bâtisseur de la Tunisie nouvelle » et « Le libérateur de la femme ». Bourguiba fait également confectionner son cercueil dès 1976 et prépare le déroulement de ses funérailles : « Dès sa mort, Bourguiba Jr. devait informer une série de chefs d’État, dont il dresserait la liste, afin que le maximum d’entre eux puisse venir. Pour cela, il convenait de différer de deux jours, après l’annonce de son décès, le déroulement des obsèques. Et surtout, parce qu’il fallait associer au deuil la Tunisie entière, son corps devait être amené lentement, solennellement, de Carthage à Monastir. Ne laissant rien au hasard, il avait divisé le parcours de 140 kilomètres entre les deux villes, de façon à ce que chacun des 20 gouvernorats soit chargé de faire transporter son cercueil sur une distance égale[59]. » Ce scénario ne sera finalement pas suivi.

Dans un discours délivré en juin 1973 à Genève, à la conférence de l’OIT, il esquisse une définition de son rôle historique en tant que fondateur de la Tunisie moderne :

« D’une poussière d’individus, d’un magma de tribus, de sous-tribus, tous courbés sous le joug de la résignation et du fatalisme, j’ai fait un peuple de citoyens. Mais j’ai peur de ce que j’ai appelé un jour le « démon des Numides », ce démon qui pousse à la désunion, aux luttes intestines, qui nous a fait rater notre histoire après la révolte de Jugurtha[60]. »

Allant dans le même sens, il déclare le 12 avril 1975 (après sa désignation comme président à vie) :

« Le fait de me désigner à vie à la tête de l’État ne peut être qu’un hommage de reconnaissance rendu aux yeux du monde entier à un homme dont le nom s’identifie à la Tunisie [...] Oui, j’ai nettoyé le pays de toutes les tares qui l’enlaidissaient, j’en ai extirpé les mauvaises coutumes, je l’ai libéré du joug qui l’asservissait [...] Mon passage à la tête de ce pays le marquera d’une empreinte indélébile pendant des siècles[59]. »


Statue de Bourguiba à TabarkaAprès l’avènement de la république, les symboles du combattant suprême se multiplient à travers le pays. Ferryville, située non loin de Bizerte, est rebaptisée Menzel Bourguiba. Des statues de lui sont par ailleurs érigées dans presque toutes les villes. Monastir étant le lieu de sa naissance, il s’y fait représenter en collégien devant la mairie alors qu’à Tunis (place d’Afrique), c’est à cheval qu’il se fait représenter. Dans la salle du Conseil des ministres, au palais de Carthage, il installe les effigies de figures de l’histoire de la Tunisie parmi lesquelles Hannibal Barca et Ibn Khaldoun. Son propre buste devait figurer dans cette série[61]. Après sa destitution, les statues sont progressivement déboulonnées. Dans la nuit du 11 au 12 juin 1988, 2 statues sont déboulonnées à Kairouan et l’avenue Bourguiba rebaptisée avenue du 7 novembre[62]. La statue équestre de Tunis sera déboulonnée le 11 octobre puis déplacée devant le port de La Goulette.

La quasi-totalité des villes de Tunisie possèdent une rue ou avenue portant le nom de Bourguiba dès l’indépendance du pays. La plus célèbre d’entre elles est l’avenue Habib Bourguiba située à Tunis. En 1965, il obtient même, lors d’un voyage dans dix pays d’Afrique, qu’une avenue porte son nom dans chacune des capitales traversées.

À l’initiative de la mairie de Paris, une esplanade sur le quai d’Orsay, située plus précisément entre l’avenue Bosquet et l’avenue de la Tour Maubourg, est inaugurée le 6 avril 2004 en présence du maire Bertrand Delanoë, d’Habib Bourguiba Jr. et de Moncer Rouissi (ambassadeur de Tunisie en France). Il est à noter que si des rues portent le nom de Tunis à Paris et dans d’autres villes françaises, c’est la première fois que le nom d’une personnalité tunisienne est porté par une rue ou une place en France.


Héritage
Habib Bourguiba a conduit son pays à l’indépendance puis fonder la deuxième république civile du monde arabe (après celle du Liban[63]). Il a ensuite participé à la construction de l’État-nation en « tunisifiant » son pays. D’ailleurs, avant l’indépendance, le pays s’appelait Régence de Tunis et non pas Tunisie.

Pour l’ancien ministre Mohamed Charfi, les transformations postérieures de la société tunisienne induites par l’action de Bourguiba sont nombreuses : urbanisation, scolarisation, passage à un autre modèle familial et libération des femmes. Il insiste ainsi sur le rôle joué, après les grandes figures de la réforme tunisienne que sont Kheireddine Pacha et Tahar Haddad, par Bourguiba. « Si le sous-développement est une maladie, Bourguiba aura su faire le juste diagnostic et mettre en œuvre les remèdes efficaces[64]. » Toutefois, d’autres remettent en question l’ampleur des succès obtenus dans cette bataille du développement et le rôle du seul Bourguiba dans ces évolutions.
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Message  sad1326 Dim 2 Mar - 1:37

Bourguibisme
Bourguiba développe également sa propre doctrine qu’il appelle bourguibisme mais qui s’apparente au pragmatisme. Elle est basée sur le réalisme politique et économique qui se fonde sur la croyance qu’« aucun domaine de la vie terrestre ne doit échapper au pouvoir humain de la raison[65]. »

Variante locale du kémalisme, elle est composée de l’affirmation de l’identité nationale tunisienne, construite dans la lutte contre les Ottomans et les Français, du libéralisme, d’un islam étatisé et contrôlé et d’une totale indépendance vis-à-vis des politiques arabes. La politique des étapes en constitue la dimension principale. Bourguiba croyait en cette politique (contrairement au « tout ou rien » prôné et encouragé par certains) de l’action en fonction des possibilités réelles et non des aspirations[25].

En réalité, elle permit à Bourguiba une pleine liberté d’action qui le conduisit à un opportunisme politique lui permettant d’imposer aussi bien des percées audacieuses que des volte-face spectaculaires.
Code du statut personnel
Article détaillé : Code du statut personnel.
Parmi ses acquis sociétaux figure le Code du statut personnel (CSP) qui est adopté quelques mois après sa prise du pouvoir. Son adoption coïncide avec une représentation nationale disposée à accepter le texte dans la lignée de l’œuvre de Tahar Haddad. Ce code qui émancipe la femme, doublant ainsi le nombre des citoyens du pays, ne pouvait être accompli que contre la majorité de l’opinion publique de l’époque. Bourguiba l’a compris et est passé à l’acte alors même qu’il n’avait pas encore institué la république. Car si de nombreux dignitaires religieux, comme Mohamed Fadhel Ben Achour, n’ont pas hésité à soutenir que les dispositions du CSP constituent des interprétations possibles de l’islam (ijtihad), d’autres s’y opposèrent en estimant qu’elles violaient la norme islamique. Le Code du statut personnel constituerait donc l’essentiel de l’héritage au point d’être devenu une sorte de bloc de consensus que les islamistes eux-mêmes ne remettraient plus en cause publiquement[64].

Établissant un parallèle avec Mustafa Kemal Atatürk, Mohamed Charfi soutient que Bourguiba aurait eu la volonté de réformer la société « à l’intérieur de l’islam » et non pas contre lui. Cette transformation de la société et sa modernisation était accompagnée d’une action d’explication modulée selon les publics auxquels Bourguiba s’adressait. Cette dimension de réformateur est néanmoins remise en question par le poète Hélé Béji, qui souligne au contraire le caractère transgressif de bien des gestes bourguibiens (notamment dans le domaine du statut de la femme)[64]. Dans ce cadre, Jean Daniel cite une conversation entre Bourguiba et Jacques Berque à propos de l’islam. Pour Bourguiba, la religion, associée au parti du Destour, aurait historiquement favorisé la colonisation de la Tunisie[64]. Charfi nuance cette idée en indiquant que la rupture indéniable opérée par Bourguiba s’est faite davantage avec la société traditionnelle qu’avec l’islam en tant que tel.


Enseignement
Dès l’indépendance, l’accent est mis délibérément sur le développement du système éducatif. Le budget de l’État alloué à l’éducation nationale n’a cessé de croître pour atteindre 32 % en 1976[66].

Les écoles privées ont été maintenues mais soumises au règlement de l’État. En 1958, l’enseignement arabe de l’Université Zitouna est unifié au système éducatif bilingue. Dès 1956 commence à se construire l’édifice de l’enseignement supérieur (fondations d’universités, d’instituts spécialisés, etc.)


Parti-État
Bourguiba, qui avançait la maturité du peuple tunisien pour conquérir l’indépendance, ne jugea pas la relève assez préparée à la démocratie et au pluralisme et finit par s’octroyer la présidence à vie. Pour lui, « le peuple n’était pas encore mûr pour la démocratie » qui fut éludée au nom de l’unité qu’impliquait son projet. En conséquence, une fois jetés les fondements d’un État tunisien moderne, Bourguiba se laissa peu à peu « choir dans un autoritarisme paternaliste[63]. » Dans ce contexte, le PSD était devenu un « alibi dans un désert idéologique[63]. » Charles-André Julien y voit, quant à lui, « une démocratie conduite » que Bourguiba « pense par le haut ». Cette formulation dissocie les deux composantes de la démocratie : le jeu électoral et l’enjeu social. La conception bourguibienne évacue du concept de démocratie sa première composante mais elle lui garde la seconde : son contenu réformiste.

Toutefois, les circonstances historiques ont pesé lourdement dans la configuration du régime politique bourguibien. La démocratie, née au siècle du positivisme et du capitalisme montant, ne pouvait pas, malgré l’existence d’une élite politique formée en France, fleurir sur des structures mentales et économiques fragilisées par le protectorat. Le parti unique et les réformes en profondeur qu’il a menées dans le cadre d’institutions sur mesure ont constitué un détour obligé au dépens du consensus démocratique. C’est le projet du développement planifié puis libéral du pays, entrepris sous l’égide et avec les ressources de l’État bourguibien, qui a changé la donne. C’est à partir d’une petite bourgeoisie instruite et entreprenante, assise du parti et pourvoyeuse de l’État en cadres, qu’une riche classe d’entrepreneurs et d’hommes d’affaires a vu le jour à l’ombre du Parti-État. Ce dernier lui a assuré la stabilité politique en arbitrant ses conflits avec un monde salarié doté d’une puissante centrale syndicale. On peut alors comprendre qu’elle n’ait pas été véritablement gênée par le régime du parti unique, ni qu’elle ait été préoccupée outre mesure par les rivalités politiques, la répression des forces conservatrices, l’interdiction des partis et la mise au pas de l’UGTT et de l’opposition estudiantine[64]. Les institutions démocratiques n’étaient donc pas une nécessité politique pour la nouvelle bourgeoisie et ses élites dirigeantes qui ont grandi en symbiose avec un État-tuteur dont elles n’ont pas rejeté l’autoritarisme car il tenait lieu de régulateur politique.


Pouvoir d’un seul
Il est important de préciser que, dans la conquête et l’exercice du pouvoir, il a systématiquement écarté tous ses alliés devenus rivaux : Abdelaziz Thâalbi (qui représentait l’aile bourgeoise du Destour), Salah Ben Youssef (rival nassérien qu’il fait assassiner en 1961[67]), Tahar Ben Ammar (signataire du protocole de l’indépendance) ou encore Ahmed Mestiri (représentant d’une ligne libérale). Mahmoud Materi, qui occupa le premier la présidence du Néo-Destour, fut diffamé à plusieurs reprises et, ayant perdu confiance en Bourguiba, se retira de lui-même.

Pourtant, Bourguiba posa lui-même le diagnostic des dangers de l’archaïsme politique qui guettait le pays. Le 8 juin 1970, après avoir constaté que « l’expérience [révèle] que la concentration du pouvoir entre les mains d’un seul, aussi dévoué soit-il, comporte des risques », il décrivit les grandes lignes de la réforme institutionnelle qu’il envisageait alors. Celle-ci portera, avait-il annoncé, sur « des amendements [qui] rendront le gouvernement responsable devant le président de la République, mais aussi devant l’Assemblée nationale qui est issue du suffrage populaire. Ainsi, il sera loisible à cette assemblée de démettre un ministre ou le gouvernement par un vote défavorable [...]. D’autres modifications de la constitution allégeront les responsabilités qui sont assumées jusqu’ici par le président de la République et par lui seul. [...] Après quinze années d’exercice du pouvoir, il est temps de réviser la constitution pour établir une certaine collaboration entre le chef de l’État, l’Assemblée nationale et le peuple[68]. » Mais l’esprit de cette réforme n’ayant pas respecté ces engagements, seul l’esprit de l’article 39 (instituant la présidence à vie) allait prévaloir.

La fin de son règne fut donc marquée par une guerre de succession, l’affaiblissement de la gauche et l’irruption du mouvement islamiste et le patrimonialisme.


Politique extérieure

Visite de Bourguiba à New York (1961)Enfin, dans le domaine des relations extérieures, Jean Lacouture indique que la relation de Bourguiba avec la France ne doit pas faire oublier qu’il entretenait aussi des rapports, même problématiques, avec l’Orient. Lacouture témoigne ainsi de la colère de Bourguiba se voyant proposer en 1955 une formule de « co-souveraineté »[64]. C’est cette défense de l’indépendance de son pays qui suscita des malentendus avec les pays de la Ligue arabe, mais qui sera, en revanche, mieux comprise par les États-Unis avec lesquels Bourguiba établit des liens de confiance. Pour lui, à la différence d’autres leaders du monde arabe, le non-alignement n’est pas synonyme d’antiaméricanisme[64]. Par ailleurs, partisan résolu de la Francophonie aux côtés de Léopold Sédar Senghor et Hamani Diori, il s’en fait l’actif ambassadeur notamment lors de sa tournée en Afrique en 1965. Pour lui, le français et la francophonie concouraient à édifier une Tunisie moderne et ouverte.
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Message  sad1326 Dim 2 Mar - 1:38

Bourguibisme
Bourguiba développe également sa propre doctrine qu’il appelle bourguibisme mais qui s’apparente au pragmatisme. Elle est basée sur le réalisme politique et économique qui se fonde sur la croyance qu’« aucun domaine de la vie terrestre ne doit échapper au pouvoir humain de la raison[65]. »

Variante locale du kémalisme, elle est composée de l’affirmation de l’identité nationale tunisienne, construite dans la lutte contre les Ottomans et les Français, du libéralisme, d’un islam étatisé et contrôlé et d’une totale indépendance vis-à-vis des politiques arabes. La politique des étapes en constitue la dimension principale. Bourguiba croyait en cette politique (contrairement au « tout ou rien » prôné et encouragé par certains) de l’action en fonction des possibilités réelles et non des aspirations[25].

En réalité, elle permit à Bourguiba une pleine liberté d’action qui le conduisit à un opportunisme politique lui permettant d’imposer aussi bien des percées audacieuses que des volte-face spectaculaires.
Code du statut personnel
Article détaillé : Code du statut personnel.
Parmi ses acquis sociétaux figure le Code du statut personnel (CSP) qui est adopté quelques mois après sa prise du pouvoir. Son adoption coïncide avec une représentation nationale disposée à accepter le texte dans la lignée de l’œuvre de Tahar Haddad. Ce code qui émancipe la femme, doublant ainsi le nombre des citoyens du pays, ne pouvait être accompli que contre la majorité de l’opinion publique de l’époque. Bourguiba l’a compris et est passé à l’acte alors même qu’il n’avait pas encore institué la république. Car si de nombreux dignitaires religieux, comme Mohamed Fadhel Ben Achour, n’ont pas hésité à soutenir que les dispositions du CSP constituent des interprétations possibles de l’islam (ijtihad), d’autres s’y opposèrent en estimant qu’elles violaient la norme islamique. Le Code du statut personnel constituerait donc l’essentiel de l’héritage au point d’être devenu une sorte de bloc de consensus que les islamistes eux-mêmes ne remettraient plus en cause publiquement[64].

Établissant un parallèle avec Mustafa Kemal Atatürk, Mohamed Charfi soutient que Bourguiba aurait eu la volonté de réformer la société « à l’intérieur de l’islam » et non pas contre lui. Cette transformation de la société et sa modernisation était accompagnée d’une action d’explication modulée selon les publics auxquels Bourguiba s’adressait. Cette dimension de réformateur est néanmoins remise en question par le poète Hélé Béji, qui souligne au contraire le caractère transgressif de bien des gestes bourguibiens (notamment dans le domaine du statut de la femme)[64]. Dans ce cadre, Jean Daniel cite une conversation entre Bourguiba et Jacques Berque à propos de l’islam. Pour Bourguiba, la religion, associée au parti du Destour, aurait historiquement favorisé la colonisation de la Tunisie[64]. Charfi nuance cette idée en indiquant que la rupture indéniable opérée par Bourguiba s’est faite davantage avec la société traditionnelle qu’avec l’islam en tant que tel.


Enseignement
Dès l’indépendance, l’accent est mis délibérément sur le développement du système éducatif. Le budget de l’État alloué à l’éducation nationale n’a cessé de croître pour atteindre 32 % en 1976[66].

Les écoles privées ont été maintenues mais soumises au règlement de l’État. En 1958, l’enseignement arabe de l’Université Zitouna est unifié au système éducatif bilingue. Dès 1956 commence à se construire l’édifice de l’enseignement supérieur (fondations d’universités, d’instituts spécialisés, etc.)


Parti-État
Bourguiba, qui avançait la maturité du peuple tunisien pour conquérir l’indépendance, ne jugea pas la relève assez préparée à la démocratie et au pluralisme et finit par s’octroyer la présidence à vie. Pour lui, « le peuple n’était pas encore mûr pour la démocratie » qui fut éludée au nom de l’unité qu’impliquait son projet. En conséquence, une fois jetés les fondements d’un État tunisien moderne, Bourguiba se laissa peu à peu « choir dans un autoritarisme paternaliste[63]. » Dans ce contexte, le PSD était devenu un « alibi dans un désert idéologique[63]. » Charles-André Julien y voit, quant à lui, « une démocratie conduite » que Bourguiba « pense par le haut ». Cette formulation dissocie les deux composantes de la démocratie : le jeu électoral et l’enjeu social. La conception bourguibienne évacue du concept de démocratie sa première composante mais elle lui garde la seconde : son contenu réformiste.

Toutefois, les circonstances historiques ont pesé lourdement dans la configuration du régime politique bourguibien. La démocratie, née au siècle du positivisme et du capitalisme montant, ne pouvait pas, malgré l’existence d’une élite politique formée en France, fleurir sur des structures mentales et économiques fragilisées par le protectorat. Le parti unique et les réformes en profondeur qu’il a menées dans le cadre d’institutions sur mesure ont constitué un détour obligé au dépens du consensus démocratique. C’est le projet du développement planifié puis libéral du pays, entrepris sous l’égide et avec les ressources de l’État bourguibien, qui a changé la donne. C’est à partir d’une petite bourgeoisie instruite et entreprenante, assise du parti et pourvoyeuse de l’État en cadres, qu’une riche classe d’entrepreneurs et d’hommes d’affaires a vu le jour à l’ombre du Parti-État. Ce dernier lui a assuré la stabilité politique en arbitrant ses conflits avec un monde salarié doté d’une puissante centrale syndicale. On peut alors comprendre qu’elle n’ait pas été véritablement gênée par le régime du parti unique, ni qu’elle ait été préoccupée outre mesure par les rivalités politiques, la répression des forces conservatrices, l’interdiction des partis et la mise au pas de l’UGTT et de l’opposition estudiantine[64]. Les institutions démocratiques n’étaient donc pas une nécessité politique pour la nouvelle bourgeoisie et ses élites dirigeantes qui ont grandi en symbiose avec un État-tuteur dont elles n’ont pas rejeté l’autoritarisme car il tenait lieu de régulateur politique.


Pouvoir d’un seul
Il est important de préciser que, dans la conquête et l’exercice du pouvoir, il a systématiquement écarté tous ses alliés devenus rivaux : Abdelaziz Thâalbi (qui représentait l’aile bourgeoise du Destour), Salah Ben Youssef (rival nassérien qu’il fait assassiner en 1961[67]), Tahar Ben Ammar (signataire du protocole de l’indépendance) ou encore Ahmed Mestiri (représentant d’une ligne libérale). Mahmoud Materi, qui occupa le premier la présidence du Néo-Destour, fut diffamé à plusieurs reprises et, ayant perdu confiance en Bourguiba, se retira de lui-même.

Pourtant, Bourguiba posa lui-même le diagnostic des dangers de l’archaïsme politique qui guettait le pays. Le 8 juin 1970, après avoir constaté que « l’expérience [révèle] que la concentration du pouvoir entre les mains d’un seul, aussi dévoué soit-il, comporte des risques », il décrivit les grandes lignes de la réforme institutionnelle qu’il envisageait alors. Celle-ci portera, avait-il annoncé, sur « des amendements [qui] rendront le gouvernement responsable devant le président de la République, mais aussi devant l’Assemblée nationale qui est issue du suffrage populaire. Ainsi, il sera loisible à cette assemblée de démettre un ministre ou le gouvernement par un vote défavorable [...]. D’autres modifications de la constitution allégeront les responsabilités qui sont assumées jusqu’ici par le président de la République et par lui seul. [...] Après quinze années d’exercice du pouvoir, il est temps de réviser la constitution pour établir une certaine collaboration entre le chef de l’État, l’Assemblée nationale et le peuple[68]. » Mais l’esprit de cette réforme n’ayant pas respecté ces engagements, seul l’esprit de l’article 39 (instituant la présidence à vie) allait prévaloir.

La fin de son règne fut donc marquée par une guerre de succession, l’affaiblissement de la gauche et l’irruption du mouvement islamiste et le patrimonialisme.


Politique extérieure

Visite de Bourguiba à New York (1961)Enfin, dans le domaine des relations extérieures, Jean Lacouture indique que la relation de Bourguiba avec la France ne doit pas faire oublier qu’il entretenait aussi des rapports, même problématiques, avec l’Orient. Lacouture témoigne ainsi de la colère de Bourguiba se voyant proposer en 1955 une formule de « co-souveraineté »[64]. C’est cette défense de l’indépendance de son pays qui suscita des malentendus avec les pays de la Ligue arabe, mais qui sera, en revanche, mieux comprise par les États-Unis avec lesquels Bourguiba établit des liens de confiance. Pour lui, à la différence d’autres leaders du monde arabe, le non-alignement n’est pas synonyme d’antiaméricanisme[64]. Par ailleurs, partisan résolu de la Francophonie aux côtés de Léopold Sédar Senghor et Hamani Diori, il s’en fait l’actif ambassadeur notamment lors de sa tournée en Afrique en 1965. Pour lui, le français et la francophonie concouraient à édifier une Tunisie moderne et ouverte.
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Message  sad1326 Dim 2 Mar - 1:43

Moteur quatre temps à allumage commandé
Article détaillé : Moteur à allumage commandé.
Tous les moteurs utilisant comme carburant de l'essence, ou de l'alcool, voire un gaz (GPL) ou autre, dont le déclenchement de la combustion est dépendant d'une source d'énergie externe (bougie, trembleur...)

Constitution
Ces moteurs transforment l'énergie potentielle chimique stockée dans un carburant en travail (énergie mécanique) grâce à des combustions très rapides, d'où le terme d'explosions. Ils sont constitués d'un ou plusieurs cylindres confinant les combustions. Dans chaque cylindre, un piston coulisse en un mouvement rectiligne alternatif. Mouvement transformé en rotation, par l'intermédiaire d'une bielle reliant le piston au vilebrequin (assemblage de manivelles sur un axe). Chaque cylindre est fermé par une culasse munie d'au moins deux soupapes. L'une d'elle permet l'alimentation en mélange air/essence du cylindre par le Collecteur d'admission, et l'autre l'évacuation des gazs brulés vers l' échappement.

A noter qu'il a existé des moteurs sans soupapes, celles-ci étant remplacées par des chemises mobiles dites "louvoyantes" découvrant des lumières.Ce principe a été utilisé avec succès (excellente fiabilité, très bon rendement, silence de fonctionnement) sur les moteurs d'avion Bristol qui furent construits sous license par la SNECMA jusque dans les années 70 pour l'équipent des avions de transport militaire Noratlas. Ce principe étant par conception (inerties) limité à des régimes de fonctionnements ne dépassant pas les 4000tr/min, et augmentant la consommation d'huile, n'a pas été développé d'avantage.


Fonctionnement

Cycle quatre temps à allumage commandéSon cycle (de fonctionnement) se décompose analytiquement en quatre temps (ou phases). Le mouvement du piston est initié par la combustion (augmentation rapide du volume des gaz) d'un mélange de carburant et d'air (comburant) qui a lieu durant le temps moteur. C'est le seul temps produisant de l'énergie, les trois autres temps en consomment mais le rendent possible.

Le piston se déplace pendant le démarrage grâce à une source d'énergie externe (souvent un démarreur ou lanceur : un moteur électrique est couplé temporairement au vilebrequin) jusqu'à ce qu'au moins un temps moteur produise une force capable d'assurer les trois autres temps avant le prochain temps moteur. Le moteur fonctionne, dès lors, seul et produit un couple sur son arbre de sortie.

Voici une description des cycles successifs d'un moteur à quatre temps :

admission d'un mélange air et de carburant vaporisé, présent dans le conduit d'admission, mélange préparé par divers composants (carburateur ou système d'injection indirecte) : ouverture de la soupape d'admission et descente du piston, ce dernier aspire ainsi ce mélange dans le cylindre à une pression de -0,1 à -0,3 bar ;
compression du mélange : fermeture de la soupape d'admission, puis remontée du piston qui comprime le mélange jusqu'à 12 à 18 bars et 400 à 500 °C dans la chambre de combustion ;
combustion, détente : aux environs du point mort haut), moment où le piston atteint son point culminant et, ou la compression est au maximum, la bougie d'allumage, (connectée à un générateur d'électricité haute tension), produit une étincelle ; la combustion rapide qui s'ensuit constitue le temps moteur, les gaz chauds à une pression moyenne de 40 bars repoussent le piston, initiant le mouvement ;
échappement : ouverture de la soupape d'échappement et remontée du piston qui chasse les gaz brûlés détendus dans le collecteur d'échappement, laissant la place à une nouvelle charge de mélange.
Un nouveau cycle commence en 1.

Moteur Diesel quatre temps
Comme le moteur thermique à essence, le moteur Diesel est constitué de pistons coulissants dans des cylindres, fermés par une culasse reliant les cylindres aux collecteurs d'admission et d'échappement et munie de soupapes commandées par un arbre à cames.

Son fonctionnement repose sur l'auto-inflammation du gazole, fioul lourd ou encore huile végétale brute dans de l'air comprimé à plus de 1:20 du volume du cylindre (environ 35 bar), et dont la température est portée de 600 °C à 1500 °C environ. Sitôt le carburant injecté (pulvérisé), celui-ci s'enflamme presque instantanément, sans qu'il ne soit nécessaire de recourir à un allumage commandé par bougie. En brûlant, le mélange augmente fortement la température et la pression dans le cylindre (60 à 100 bars), repoussant le piston qui fournit une force de travail sur une bielle, laquelle entraîne la rotation du vilebrequin (ou arbre manivelle faisant office d'axe moteur).(voir système bielle-manivelle)

Le cycle Diesel à quatre temps comporte :

admission d'air par l'ouverture de la soupape d'admission et la descente du piston ;
compression de l'air par remontée du piston, la soupape d'admission étant fermée ;
injection - combustion - détente : peu avant le point mort haut on introduit, par un injecteur, le carburant qui se mêle à l'air comprimé. La combustion rapide qui s'ensuit constitue le temps moteur, les gaz chauds repoussent le piston, libérant une partie de leur énergie. Celle-ci peut être mesurée par la courbe de puissance moteur ;
échappement des gaz brûlés par l'ouverture de la soupape d'échappement, poussés par la remontée du piston.
Les seules bougies présentes sur un moteur diesel, sont les bougies de "préchauffage" qui, comme leur nom l'indique, préchauffent les chambres de combustion (ou les préchambres suivant le type de diesel) afin d'obtenir, lors du démarrage à froid, une température suffisante pour l'auto-inflammation du carburant.


Moteur deux temps

Historique
Le premier moteur à deux temps fut imaginé et réalisé par Jean-Joseph Étienne Lenoir en 1860. Il fonctionne selon le cycle de Lenoir.

Dans sa version économique dotée d'un simple carburateur, son rendement est plus faible et il est plus polluant, mais d’une puissance et d'un couple nettement plus élevés (60 à 70 %) qu'un moteur à quatre temps de la même cylindrée au même régime ; il est demeuré longtemps et reste encore le moteur exclusif et performant des cyclomoteurs et de quelques motos sportives répliques de motos de compétition en GP et tout-terrain.
Depuis 1990, on s’intéresse de nouveau au moteurs à deux temps pour l'automobile mais en injection directe pneumatique Orbital, une solution de plus en plus utilisée de nos jours sur les 2 roues de petite cylindrée et qui répond aux normes de pollution Euro 3.

Technique

Fonctionnement du cycle 2 tempsLes moteurs « deux temps » respectent le cycle de Beau de Rochas en utilisant les deux côtés du piston : la partie supérieure pour les phases de compression et de combustion et la partie inférieure pour assurer le transfert des gaz d'admission (et par voie de conséquence, d'échappement). Ils épargnent ainsi les mouvements (donc latences, frottements…) de deux cycles non producteurs d'énergie et produisent davantage de couple et de puissance.


Avantages
Les moteurs « deux temps » permettent de bénéficier théoriquement du double de travail par cycle (un temps moteur par tour de vilebrequin, au lieu d'un temps moteur pour deux tours de vilebrequin pour le moteur quatre temps). Cependant l'étanchéité demeure difficile à assurer et certains effets de l'emplacement de canaux de transfert de gaz (admission et échappement) limitent le gain pratique à 70 % du travail.

Les principaux avantages de ces moteurs sont :

une combustion à chaque tour moteur, donc une puissance massique très élevée malgré des régimes souvent relativement faibles.
une puissance spécifique (puissance/cylindrée) très élevée possible avec un échappement accordé qui suralimente le moteur à haut régime (motos de sport).
une simplicité de construction (peu de pièces en mouvement) ;
une certaine capacité à utiliser les carburants provoquant des combustions détonantes (CAI).
un graissage des éléments en rotation quelque soit l'inclinaison du moteur plus d'info [1]

Inconvénients
Les principaux inconvénients des moteurs deux temps sont :

une forte consommation spécifique, spécialement à faible charge (à faible régime et faible puissance) quand le moteur est poussé (résonateur accordé). Pour y remédier en partie, il faut faire appel à une injection directe de carburant.
une courbe de puissance plus pointue que celle d'un 4 temps, qui rend la conduite moins agréable : la marge de couple disponible étant plus faible, il faut "rester dans les tours".
une usure rapide, surtout à haut régime, due aux lumières des canaux de transferts qui torturent les segments à leur passage : ils y subissent des contraintes différentes et importantes, usant le cylindre anormalement dans ces zones) ;
le niveau de pollution par hydrocarbures imbrûlés HC est important, du fait qu'une partie du mélange air essence admis ne brûle pas et sort directement par l'échappement (solution technique : l'injection directe), de plus l'huile utilisée pour la lubrification brûle différemment de l'essence ;
le graissage pose problème (surtout au niveau des segments et du bas moteur) car l'huile diluée dans l'essence pour assurer la lubrification ne privilégie pas spécialement ces zones ; de plus, elle brûle mal donc produit des composés imbrûlés, qui ont tendance à se déposer au lieu d'être évacués par l'échappement;
faible frein moteur.
Pour ces différentes raisons, les moteurs deux temps économiques à carburateurs sont en voie de disparition, car ils polluent beaucoup plus que des moteurs quatre temps équivalents (tondeuses à gazon, tronçonneuses, vélomoteurs, moteurs hors-bord, petits groupes électrogènes, motoculteurs, véhicules de modélisme…).

Le développement de moteurs quatre temps à forte densité de puissance paraît donc nécessaire… aux services marketing, mais pas aux bureaux d'étude !

Les émissions de polluants des moteurs 2 temps et le nombre élevé de ces moteurs rendent nécessaire l'application de normes de réduction de pollution.
sad1326
sad1326

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Date d'inscription : 16/02/2008

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